Connu jusqu'ici surtout pour le textile, le Maroc cherche depuis plusieurs années à capter d'autres métiers à plus forte valeur ajoutée grâce à des coûts de main d'oeuvre ultra-compétitifs et à sa proximité géographique avec l'Europe.
L'inauguration, jeudi, de la nouvelle usine Renault de Tanger constitue le point d'orgue du volet automobile du "Pacte national pour l'émergence industrielle" lancé par le Royaume sur la période 2009-2015. (voir )
Grâce au projet, le pays se dotera d'une usine géante dont la capacité pourra atteindre à terme 400.000 véhicules par an. Le site permettra aussi de créer 6.000 emplois directs et 30.000 emplois indirects parmi les fournisseurs installés dans la zone franche de Tanger.
"Pour faire décoller le Maroc, nous avons regardé secteur par secteur, et identifié des priorités où le pays présente de réels avantages compétitifs", explique Mohammed Amrabt, directeur France de l'Agence marocaine de développement des investissements. "Le Maroc jouit d'une proximité linguistique avec la France, culturelle et géographique avec l'ensemble de l'Europe, et d'une stabilité dans le bassin méditerranéen."
Mohammed Amrabt fait référence au printemps arabe, qui n'a pas entraîné au Maroc des turbulences comparables à ce que la Tunisie, l'Egypte ou la Libye ont connu. Moins d'un mois après des manifestations dans 50 villes, le roi Mohammed VI a engagé en mars 2011 une réforme de la constitution. Huit mois plus tard, les islamistes modérés sont devenus majoritaires dans un parlement aux pouvoirs renforcés.
Le Maroc possédait jusqu'ici une seule usine d'assemblage automobile, le site Somaca de Casablanca appartenant également à Renault. L'usine a produit environ 40.000 véhicules en 2010, essentiellement des Logan et des Kangoo, pour un effectif de 1.400 personnes.
MAINTENANCE AÉRONAUTIQUE ET "NEARSHORING" DE SERVICES
Dans l'aéronautique, autre priorité du pays, l'objectif est de doubler sur la période la taille du secteur, qui emploie actuellement 8.000 personnes, grâce au développement d'activités de sous-traitance ou de maintenance pour les groupes étrangers.
Dans la seule maintenance aéronautique, le Maroc veut faire de Casablanca l'un des principaux centres de la région euroméditerranée en surfant sur la demande d'externalisation de ces activités, émanant notamment des compagnies à bas coûts.
Dernier acteur du secteur à jeter son dévolu sur le Royaume, le canadien Bombardier a annoncé fin 2011 son intention d'investir environ 200 millions de dollars sur huit ans pour construire une nouvelle usine de pièces détachées au Maroc, dont le démarrage est prévu pour 2013.
Parmi les autres accords importants déjà conclus, Royal Air Maroc a conclu une coentreprise avec Snecma (groupe Safran ) pour l'entretien du moteur CFM56, et une autre avec Air France KLM dans la maintenance des aérostructures d'Airbus A320 et de Boeing 737.
Le Maroc s'est également spécialisé dans le "nearshoring", l'accueil d'activités de services francophones délocalisées, depuis la France notamment, dans le développement informatique, les centres d'appel ou le back-office.
Il s'est également fixé pour objectif de doubler à 20 millions d'ici 2020 le nombre de touristes qui visitent le pays chaque année et de porter à ce même horizon à plus de 40% la part des énergies renouvelables - solaire et éolien surtout - dans la production d'électricité nationale.
REUTERS FRANCE
L'inauguration, jeudi, de la nouvelle usine Renault de Tanger constitue le point d'orgue du volet automobile du "Pacte national pour l'émergence industrielle" lancé par le Royaume sur la période 2009-2015. (voir )
Grâce au projet, le pays se dotera d'une usine géante dont la capacité pourra atteindre à terme 400.000 véhicules par an. Le site permettra aussi de créer 6.000 emplois directs et 30.000 emplois indirects parmi les fournisseurs installés dans la zone franche de Tanger.
"Pour faire décoller le Maroc, nous avons regardé secteur par secteur, et identifié des priorités où le pays présente de réels avantages compétitifs", explique Mohammed Amrabt, directeur France de l'Agence marocaine de développement des investissements. "Le Maroc jouit d'une proximité linguistique avec la France, culturelle et géographique avec l'ensemble de l'Europe, et d'une stabilité dans le bassin méditerranéen."
Mohammed Amrabt fait référence au printemps arabe, qui n'a pas entraîné au Maroc des turbulences comparables à ce que la Tunisie, l'Egypte ou la Libye ont connu. Moins d'un mois après des manifestations dans 50 villes, le roi Mohammed VI a engagé en mars 2011 une réforme de la constitution. Huit mois plus tard, les islamistes modérés sont devenus majoritaires dans un parlement aux pouvoirs renforcés.
Le Maroc possédait jusqu'ici une seule usine d'assemblage automobile, le site Somaca de Casablanca appartenant également à Renault. L'usine a produit environ 40.000 véhicules en 2010, essentiellement des Logan et des Kangoo, pour un effectif de 1.400 personnes.
MAINTENANCE AÉRONAUTIQUE ET "NEARSHORING" DE SERVICES
Dans l'aéronautique, autre priorité du pays, l'objectif est de doubler sur la période la taille du secteur, qui emploie actuellement 8.000 personnes, grâce au développement d'activités de sous-traitance ou de maintenance pour les groupes étrangers.
Dans la seule maintenance aéronautique, le Maroc veut faire de Casablanca l'un des principaux centres de la région euroméditerranée en surfant sur la demande d'externalisation de ces activités, émanant notamment des compagnies à bas coûts.
Dernier acteur du secteur à jeter son dévolu sur le Royaume, le canadien Bombardier a annoncé fin 2011 son intention d'investir environ 200 millions de dollars sur huit ans pour construire une nouvelle usine de pièces détachées au Maroc, dont le démarrage est prévu pour 2013.
Parmi les autres accords importants déjà conclus, Royal Air Maroc a conclu une coentreprise avec Snecma (groupe Safran ) pour l'entretien du moteur CFM56, et une autre avec Air France KLM dans la maintenance des aérostructures d'Airbus A320 et de Boeing 737.
Le Maroc s'est également spécialisé dans le "nearshoring", l'accueil d'activités de services francophones délocalisées, depuis la France notamment, dans le développement informatique, les centres d'appel ou le back-office.
Il s'est également fixé pour objectif de doubler à 20 millions d'ici 2020 le nombre de touristes qui visitent le pays chaque année et de porter à ce même horizon à plus de 40% la part des énergies renouvelables - solaire et éolien surtout - dans la production d'électricité nationale.
REUTERS FRANCE