Les convictions religieuses de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, remontent à la surface, vingt ans après la parution de son livre intitulé Une algérienne debout, dans lequel elle parle de l’islam et de la prière. Sur la chaîne égyptienne El nas.
Le présentateur d’une émission religieuse reprend quelques extraits de ce livre. Selon Mme Toumi, le fait de poser la tête sur le sol pour prier est « une humiliation pour l’humanité » et la prière est une invention des bédouins saoudites. Elle ajoute qu’aucun verset du Coran ne mentionne la façon dont il faut prier ni le nombre de prières. La ministre affirme également faire sa prière à la façon du yoga, contrairement à la pratique musulmane.La vidéo de l’émission, ayant ouvert cette page du passé, a vite alimenté la presse égyptienne, avant d’être reprise par la presse algérienne, ce qui n’a certainement pas échappé aux réseaux sociaux. La plupart des internautes algériens, notamment sur Facebook, n’apprécient guère les propos de la ministre de la Culture.
Mais le fait que ses propos soient repris par les Cairotes ne leur a également pas plus. « Les Arabes sont toujours en retard. Il a fallu 20 ans pour lire son livre. Depuis ce temps, elle a bien tourné sa veste. A qui profite cette polémique ? Ils veulent caricaturer l’Algérie par sa ministre, comme quoi on est un peuple qui n'a rien à voir avec l'islam », déplore Lamine. « Que les Egyptiens s'occupent de leurs soucis de pain, de travail et de sécurité », conseille Nabila. « J’allais contribuer avec une critique, mais quand j’ai vu que ça venait du Caire, je me suis ravisé », jure Fouad. Lakhdar pense que les Egyptiens feraient mieux de s’occuper de leurs films. « Cela s’est passé en 1990. Peut-être qu’elle s’est repentie. Pourquoi vous creusez toujours dans le passé ? Même Dieu pardonne aux repentis. Les Egyptiens doivent plutôt s’occuper des films honteux qu’ils réalisent », relativise-t-il.
Bien que cette campagne contre la ministre ait débuté au Caire, elle n’a pas empêché les facebookers de s’acharner contre Mme Toumi. « On s'en fout de ce qu'elle pense de l'islam ; seulement, c'est très grave en tant que ministre de la Culture d'être inculte au sujet de l'islam, qui est la religion de l'Etat ! », commente Djilani. « J'ai aussi cherché dans le Coran, je n'ai pas trouvé que les soirées alcoolisées étaient autorisées », écrit DX A-r. « Si elle savait quelque chose sur le Coran, elle saurait que le mot ‘‘salate’’ est écrit dans presque toutes les sourates », ajoute Nadia. « Cette femme ne représente qu'elle-même. Et il est clair et évident qu'elle n'a jamais lu le Coran », souligne Aouicha.
Sur Twitter, l’information a également fait le buzz, mais n’a pas été beaucoup commentée. Sur les rares commentaires, on peut constater le mécontentement des twitos à l’encontre de ces propos. « Cette femme ne représente que sa propre personne. Et il est clair qu'elle n'a jamais lu le Coran, ni aucun autre livre d'ailleurs », écrit Akram. Ahmed pense qu’en ce qui concerne « la liberté de conscience, nous en sommes encore loin dans le monde arabe ».
Les internautes algériens sont allés fouiner sur Youtube pour trouver de vieilles vidéos de Mme Toumi, dans lesquelles elle s’exprimait sur des questions en rapport avec la religion pour les publier sur les réseaux sociaux. Des photos montées par les internautes ont aussi fait le tour de la toile. Sur l’une d’elle figure la ministre de la Culture faisant sa prière à la manière du yoga.
C’est la seule question qui vaille aujourd’hui. Tant les propos blasphématoires contre l’Islam de Khalida Toumi sont explicites, formels et choquants. Vont-ils faire l’autruche comme dans les nombreux scandales financiers et les crimes politiques ? Ce serait une preuve de lâcheté flagrante envers la religion de l’État et une hypocrisie mémorable comme celles qui ont été retenues contre Habib Bourguiba et Mouamar Kadafi qui les ont poursuivis comme une malédiction jusqu’à leurs chutes.
Cette fois le clergé musulman algérien ne peut pas éviter de parler du scandale sous peine d’être littéralement discréditer, il fait le buzz dans le monde musulman. Le scandale est si grand qu’il prend des dimensions internationales à l’instar de ceux qui ont fait la réputation Salman Rushdie ou les caricatures du prophète Mohamed (SAAWS), le peuple algérien ne leur pardonneront pas un éventuel silence.
Plusieurs médias arabes, dont des algériens, ont rapporté les déclarations de la ministre de la Culture en Algérie, Khalida Toumi, à propos de l'Islam, la prière, le pèlerinage... Toutefois, la ministre algérienne n'a vu en ces attaques qu'une campagne la ciblant, orchestrée par le Maroc.
«C’est une campagne de dénigrement qu’ont lancées des Egyptiens à mon égard avec l’aval du royaume du Maroc», a-t-elle déclaré en marge d’une séance du Conseil de la nation.
Khalida Toumi a ajouté que certaines parties veulent par cette campagne « diffamatoire » lancée à son encontre en tant que ministre, porter atteinte à l’une des responsables de l’Etat algérien; rapporte Echorouk.