Des organisations marocaines de jeunesse ont dénoncé, jeudi à Rabat, les agressions dont a été la cible la délégation marocaine à la 17ème édition du festival mondial de la jeunesse et des étudiants à Pretoria (FMJE), de la part d'éléments du soi-disant "polisario".
Lors d'un sit-in organisé devant l'ambassade d'Afrique du sud à Rabat, les organisations de jeunesse de l'Union socialiste des forces populaires, du Parti du progrès et du socialisme, du Parti de l'Istiqlal, de l'Union générale des étudiants marocains et du Mouvement de la jeunesse démocratique progressiste, ont décrié le traitement inhumain réservé à la délégation marocaine, d'autant plus que cette délégation "n'a pas été protégée contre l'agression et la provocation de la part d'éléments du soi-disant polisario".
Dans un communiqué publié à cette occasion, ces organisations ont vigoureusement dénoncé "la position hostile au Royaume du Maroc contenue dans l'allocution de bienvenue prononcée par Julius Malema, président de la Jeunesse du Congrès national africain, la partie hôte du 17ème FMJE, et son instrumentalisation de cet événement pour faire la réclame de la thèse séparatiste et porter atteinte à l'unité territoriale du Maroc et aux sentiments de l'ensemble du peuple marocain".
Elles ont aussi déploré que l'Afrique du sud se soit érigée en "un grand supporter de la thèse du morcellement du Maroc, sans tenir compte du soutien apporté par le peuple marocain au peuple sud-africain dans son long combat pour la liberté et la dignité".
Elles ont également appelé à fournir la protection et la sécurité nécessaires à la délégation marocaine pour lui permettre d'expliquer sa position de manière démocratique.
A ce propos, le secrétaire général de la jeunesse istiqlalienne, Abdelkader El Kihel, a regretté que l'Afrique du sud, que le Maroc a soutenue dans sa lutte contre le régime de l'apartheid, se soit alignée de manière flagrante lors de ce festival sur la thèse séparatiste.
Dans une déclaration à la MAP, il a estimé que "nous sommes devant un comportement discourtois qui consiste à apporter un soutien au polisario et à exclure la délégation marocaine de participer à l'ouverture du festival, voire de l'agresser pour la pousser à se retirer", soulignant la ferme détermination des organisations marocaines de jeunesse à poursuivre leurs efforts pour continuer à assister aux travaux du FMJE (13/21 décembre).
De son côté, le secrétaire national du Mouvement de la jeunesse démocratique progressiste, Abdelouahab Bekkali, a affirmé dans une déclaration similaire que ce sit-in intervient en signe de protestation pour "dénoncer les provocations et les agressions dont la délégation marocaine fait l'objet, depuis le début du festival, de la part du pays hôte est d'éléments séparatistes".
Même son de cloche chez Omar Errouss, membre du bureau national de la jeunesse socialiste, pour qui ce sit-in constitue "un message clair à l'Afrique du sud au sujet des agressions flagrantes dont la délégation marocaine au FMJE a été la cible", soutenant que ces agressions "sont inadmissibles et vont à l'encontre des traditions, des valeurs et des règles de bienséance".
Mardi dernier, des éléments du soi-disant polisario, soutenus par des membres des délégations algérienne et cubaine, s'étaient attaqués à coups de barre de fer et de bâtons à des membres de la délégation marocaine à la 17ème édition du FMJE, faisant quatre blessés, dont le président de la délégation.