C'est une véritable chasse à l'homme qui est organisé par l'armée algérienne et les éléments du Polisario pour repérer et dissuader par la force armée les sahraoui qui fuient par petits groupes les camps de Tindouf (véritable prison à ciel ouvert).
"Une cinquantaine de sahraouis qui tentaient de quitter les camps de Tindouf, administrés par le front Polisario, ont été arrêtés par l’armée algérienne. Mené par le fils d’un membre de l’exécutif du Polisario, le groupe de cinquante personnes tentait de rejoindre le Maroc via la Mauritanie. Alertés par un informateur au sein des camps de Tindouf, les éléments du renseignement algérien, le DRS (Département Renseignement et Sécurité) a constitué avec le commandement militaire algérien de Tindouf un commando chargé de récupérer les candidats au retour au Maroc.
Equipé de jeeps et d’armes légères, secondé par deux hélicoptères russes de type MI-24, le commando constitué de soldats d’élite algériens et de membres du service « action » du DRS a sillonné les routes probables empruntées par les sahraoui.
"Par ailleurs des dissidents du front Polisario sont tenus sous haute surveillance par la sécurité militaire algérienne. Haut responsable de la direction du Polisario, Ahmed Berrih, qui était chargé des services de sécurité des camps de Tindouf, a été enlevé par les services de renseignement algériens, le fameux DRS (Département Renseignement et Sécurité), alors qu’il s’apprêtait à rejoindre le Maroc dans le plus grand secret.
De son nom de guerre Ahmed Khalil, Berrih a occupé pendant une dizaine d’années le poste de responsable de la sécurité des campements de Tindouf et des régions militaires. Il serait actuellement détenu par le DRS dans un lieu secret à Ben-Aknoune, siège de la sécurité militaire dans la banlieue d’Alger. L’enlèvement aurait été planifié en étroite coordination entre le chef du Polisario et les responsables des renseignements algériens, sur la base d’informations faisant état de l’existence de contacts entre Ahmed Khalil et des responsables marocains originaires du Sahara, qui auraient discrètement préparé son retour au Maroc. C’est le téléphone espagnol de Berrih, mis sur écoute par le DRS, qui aurait trahi les intentions de ce dernier".
En dépit de toutes ces mesures, les défections continuent au sein de ce mouvement qui commence à s’effriter et à perdre toute crédibilité.