Le débat qui s’est déroulé le 12 octobre à l’Assemblée générale des Nations unies à New York sur la question du Sahara occidental, a donné lieu à un face à face algéro-marocain d’une ardeur telle que la partie algérienne a perdu sa réserve, se substituant imprudemment au Polisario lui-même.
D’après les observateurs présents au débat, la hargne du représentant de l’Algérie à défendre le Polisario n’a fait que confirmer ce que tout le monde savait déjà. A savoir que c’est le régime algérien qui entretient le conflit du Sahara occidental, et qu’il était lui-même à l’origine de l’éclatement de ce conflit régional il y a quatre décennies, dans le but d’affaiblir le Maroc et plus fort de la guerre froide.
D’ailleurs, plusieurs intervenants dans le débat ont pointé du doigt l’Algérie, dont ils ont accusé les dirigeants d’utiliser les sahraouis qui vivent dans les camps de Tindouf sous le contrôle du Polisario, à des fins politiques au niveau international.
Stacy Pearson, la présidente de l’organisation Protected Future, a même clamé que les sahraouis des camps de Tindouf, en Algérie, n’étaient « pas des réfugiés ». Ce sont des « prisonniers sans statut».
Devant les participants au débat de la 4ème Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies, Stacy Pearson n’a pas hésité à lancer : « Il incombe désormais à chacun d’œuvrer à la libération des prisonniers des camps». Et dans ce sens, « votre décision n’a pas à plaire à l’Algérie, au Maroc ou au Polisario, mais il vous incombe de libérer ces prisonniers qui n’ont pas le choix ».