Le Sahara marocain est aujourd’hui l’une des zones les plus sûres dans la région du Sahel et du Sahara. - Le Maroc s’engage aujourd’hui à faire du Sahara marocain un centre d’échanges et un axe de communication avec les pays africains subsahariens et à mettre en place les infrastructures nécessaires à cet effet. Encore une fois, notre pays va honorer ses engagements, au grand désespoir des ennemis. En revanche, les populations de Tindouf, en Algérie, continuent à endurer les affres de la pauvreté, de la désolation et de la privation et à pâtir de la violation systématique de leurs droits fondamentaux. Ceci incite à s’interroger légitimement : - Où sont passées les centaines de millions d’euros accordées sous forme d’aides humanitaires, lesquelles dépassent les 60 millions d’euros par an, sans compter les milliards affectés à l’armement et au soutien de la machine de propagande et de répression utilisée par les séparatistes ?. - Comment expliquer la richesse insolente des leaders du séparatisme, qui possèdent des biens immobiliers et disposent de comptes et de fonds en banque, en Europe et en Amérique latine ?. - Pourquoi l’Algérie n’a rien fait pour améliorer les conditions de vie des habitants des camps de Tindouf estimés tout au plus à 40 mille individus, soit l’équivalent de la population d’un quartier de taille moyenne dans la capitale Alger ?. Cela veut dire qu’en quarante ans, elle n’a pas pu ou n’a pas voulu doter ces populations de quelque 6000 logements pour préserver leur dignité, soit une moyenne annuelle de 150 unités de logement. - Pourquoi l’Algérie, qui a dépensé des milliards dans sa croisade militaire et diplomatique contre le Maroc, accepte-t-elle de laisser la population de Tindouf vivre cette situation dramatique et inhumaine ?. L’Histoire jugera ceux qui ont réduit les enfants libres et dignes du Sahara à l’état de quémandeurs d’aides humanitaires. Elle retiendra aussi à leur sujet qu’ils ont exploité le drame d’un groupe parmi les femmes et les enfants du Sahara en faisant d’eux un butin de guerre, un fonds de commerce illégitime et un moyen de lutte diplomatique. Je tiens à poser aux habitants des camps de Tindouf cette question: Etes-vous satisfaits des conditions dramatiques dans lesquelles vous vivez ? Les mères acceptent-elles le désespoir et la frustration de leurs enfants qui buttent sur un horizon bouché ?. Je récuse cette situation inhumaine qui vous est imposée. Mais si vous vous en accommodez, n’en faites le reproche qu’à vous-mêmes en voyant le Maroc assurer le développement de ses provinces du Sud et créer pour leurs habitants les conditions d’une vie digne et libre. Cher peuple,. La question du Sahara n’est pas le premier problème auquel le Maroc a été confronté au fil de son histoire. Il a déjà connu les jours de la Siba et de l’anarchie et vécu sous le Protectorat et l’Occupation. Il a été également le théâtre des luttes et des dissensions de la période postindépendance touchant à la construction de l’Etat moderne. Mais il a toujours surmonté les situations difficiles dont il sortait uni, fort et la tête haute. Il y est parvenu grâce à la foi du peuple marocain qui croit à la communauté de son destin, à sa mobilisation pour la défense des valeurs sacrées du pays et de son intégrité territoriale et à la forte symbiose qui l’unit à son Trône. En entreprenant l’application de cette régionalisation et de ce modèle de développement, le Maroc veut donner de plus grandes chances à la recherche d’une solution définitive au conflit artificiel autour de notre intégrité territoriale. Fermement convaincu de la justesse de notre Cause, le Maroc a répondu favorablement, en 2007, à l’appel lancé par la communauté internationale pour avancer des propositions permettant de sortir de l’impasse où l’affaire se trouve désormais. Aussi, Nous avons présenté l’Initiative d’autonomie pour les provinces du Sud, dont la communauté internationale a reconnu le sérieux et la crédibilité. Comme Je l’ai affirmé dans le Discours de la Marche Verte de l’année dernière, cette Initiative est le maximum que le Maroc peut offrir. Son application reste tributaire de l’impératif de parvenir à une solution politique définitive dans le cadre des Nations Unies. Il se leurre celui qui attend du Maroc qu’il fasse une tout autre concession. Car le Maroc a tout donné. Il a donné la vie de ses enfants pour défendre le Sahara. Devons-nous donner encore plus, comme le souhaitent certaines organisations internationales et non gouvernementales ? Nous connaissons les dessous de ces positions hostiles qui veulent diviser le pays. Nous savons aussi que ces organisations n’ont pas le droit de s’immiscer dans les affaires du Maroc. C’est le même principe qui régit notre relation avec certains cercles au sein d’organisations internationales, qui ignorent l’histoire du Maroc, et qui cherchent à présenter des conceptions éloignées de la réalité car concoctées dans des bureaux feutrés, comme autant de propositions pour régler le différend régional suscité autour de la marocanité du Sahara. Le Maroc refuse toute aventure aux conséquences incertaines, potentiellement dangereuses, ou toute autre proposition creuse ne servant à rien d’autre qu’à torpiller la dynamique positive enclenchée par l’Initiative d’autonomie. Le Maroc s’opposera aussi aux campagnes hostiles qui visent les produits économiques marocains, avec le même sens du sacrifice et le même engagement dont il fait preuve dans les domaines politique et sécuritaire pour défendre son unité et ses valeurs sacrées. Pour ceux qui, en violation du droit international, veulent boycotter ces produits, libre à eux de le faire. Mais, ils devront assumer les conséquences de leurs décisions. Le Maroc a le droit d’ouvrir la porte à ses partenaires, Etats et entreprises mondiales, pour profiter des opportunités d’investissement que la région va offrir grâce aux grands projets qui seront lancés. Vu que Nous ne faisons pas de distinction entre les régions Nord et Sud du Royaume, il n’y a pas pour Nous de différence entre les tomates d’Agadir et celles de Dakhla, les sardines de Larache et celles de Boujdour et le phosphate de Khouribga et celui de Boucraa, même si ce dernier représente moins de 2% des réserves nationales de cette ressource, comme l’attestent les données mondialement reconnues. Avec la même fermeté et la même rigueur, le Maroc fera face à toutes les tentatives visant à remettre en question le statut juridique du Sahara marocain et à contester l’exercice par notre pays de la plénitude de ses pouvoirs sur son territoire, tant dans ses provinces du Sud qu’au Nord. Cela exige de chacun de redoubler d’efforts et de rester vigilant et mobilisé pour faire connaitre la justesse de notre Cause et le progrès dont jouit notre pays, et contrecarrer les manœuvres des adversaires.

lundi 4 novembre 2013

Maroc Algérie : La situation actuelle de « ni guerre ni paix » ne peut durer indéfiniment.

A travers cet article, contrairement à ce que l’on pourrait croire, je ne cherche nullement à attiser les tensions ni à mettre le feu aux poudres. Mon but consiste à tirer la sonnette d’alarme avant qu’il ne soit trop tard et à explorer toutes les pistes possibles en vue de parvenir à une solution politique consensuelle, équitable et définitive. 

Je vais essayer dans mon analyse des faits de progresser selon un ordre chronologique : le passé, le présent et le futur, les trois étapes étant étroitement liées. 

Ceci dit, il est désolant de constater qu’après plusieurs rounds de pourparlers sous l’égide des Nations-Unies, le règlement du conflit du Sahara piétine à cause du régime algérien qui fait bloc à toute solution négociée qui n’arrange pas ses intérêts géostratégiques dans la sous-région Nord-Africaine. 

En effet, depuis plus de trois décennies, l’Algérie mène contre le Maroc une guerre sans nom, une guerre secrète, une guerre de propagande, une guerre injuste et injustifiée, une guerre sans merci, une guerre froide, une guerre sur tous les fronts, une guerre idéologique, une guerre diplomatique, une guerre médiatique, une guerre du Net, une guerre d’usure, une guerre par Polisario interposé ….. Bref, toutes les formes de guerres imaginables sauf une vraie guerre, une guerre loyale, une guerre déclarée et ouverte comme cela a été le cas lors de LA GUERRE DES SABLES en 1963 et de LA BATAILLE D’AMGALA en 1976, durant lesquelles, rappelons-le, le Maroc n’a fait que riposter et se défendre. 

L’Algérie, désireuse à tout prix d’accéder à l’Atlantique pour acheminer son gaz et son pétrole, s’acharne à créer un micro-Etat satellite dans le Sahara marocain et s’oppose ainsi par tous les moyens à la volonté du Maroc de récupérer le Sahara occidental qui lui revient Historiquement, juridiquement et humainement. 
Tout observateur averti et avisé des relations maroco-algériennes et ce, depuis 38 ans, est en mesure de démontrer que le Polisario est « une opération de politique étrangère algérienne » (cf.-Livre de HASSAN ALAOUI intitulé « GUERRE SECRETE AU SAHARA OCCIDENTAL »). 

Citons à ce sujet, un document confidentiel déclassifié de l’OTAN(en 2008) qui dévoile la responsabilité de l’Algérie dans le conflit du Sahara et démontre, s’il en était besoin, que l’Algérie est bel et bien partie prenante dans le conflit du Sahara. 

« Dernier vestige de la guerre froide en Afrique du Nord, ce conflit qui met aux prises le Maroc et l’Algérie par Polisario interposé, risque à tout moment de déboucher sur un affrontement armé dont les conséquences seraient néfastes pour la sécurité de la Méditerranée occidentale » révèle le document. 

Dans le même document, l’OTAN épingle les « visées hégémoniques » des responsables algériens, qui continuent d’entraver toute possibilité de règlement de ce conflit, au risque et péril de la stabilité dans la région. Le Polisario a été instrumentalisé par l’Algérie dans le seul but de contrecarrer la montée en puissance du Royaume du Maroc et d’assurer, par conséquent, une éventuelle hégémonie de l’Algérie sur la région du Maghreb. 

« L’Etat algérien estime que de l’issue du conflit du Sahara, dépendra la prépondérance de l’Algérie ou du Maroc dans le Maghreb » explique le document. (Aujourd’hui le Maroc/24-01-2008). 

Ainsi, la question su Sahara paralyse le Maghreb et constitue un grave risque de déstabilisation. 

« Nous sommes dans un monde où il faut coopérer, dépasser les conflits. Je ne vois pas de raison d’être de ce conflit. Le monde a changé. Au Maroc, nous l’avons compris. Il serait temps que l’on comprenne à Alger que ce conflit est une aberration qui ne mène à rien de positif ni pour les algériens, ni pour les pays du Maghreb. 

En revanche, le règlement de ce conflit pourrait être la base de départ de la construction d’une entité maghrébine capable de répondre aux défis du monde moderne » (dixit le professeur ABDELHAMID ELOUALI, auteur du livre « AUTONOMIE DU SAHARA, PRELUDE AU MAGHREB DES REGIONS »). 
Le grand problème des dirigeants algériens, c’est qu’ils ne veulent pas reconnaître qu’ils se sont lourdement trompés sur le Maroc. En effet, le Maroc n’est ni la Mauritanie ni le Mali. 

Napoléon avait dit : « N’interrompez jamais un ennemi qui est en train de faire une erreur ». 

Le défunt Roi HASSAN II l’a bien compris il y a bien longtemps, alors que le président Bouteflika n’en a pris conscience que 30 ans plus tard. 

On ne choisit pas son voisin, mais on peut choisir d’être en bons ou en mauvais termes avec lui. Et l’Algérie a malheureusement retenu la deuxième option. Conséquence : les dirigeants algériens à force de créer des foyers de tension avec tous leurs voisins, en particulier avec le Maroc, ont réussi à faire détester les algériens par tout le monde. 

Depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962, les dirigeants algériens n’ont pas cessé de ligoter la diplomatie algérienne à leur phobie de la monarchie marocaine et de ruiner leur pays pour amoindrir le Maroc. 

Boumediene ne disait-il pas que le Maghreb Arabe ne pouvait pas supporter deux lions dans le même endroit ? Il faisait certainement allusion au Maroc et à l’Algérie. 

Signalons au passage que durant LA GUERRE DES SABLES DE 1963 qui a opposé le Maroc à l’Algérie, les FAR étaient commandées par le Général DRISS BEN OMAR, alors que l’armée algérienne était sous les ordres du futur président de l’Algérie à savoir le Colonel Houari Boumediene. C’est ce qui explique la haine et la rancœur de ce dernier à l’égard du Maroc. A partir de 1976, la guerre du Sahara devient celle du Maroc et de l’Algérie. HASSAN II contre Boumediene. Deux modèles de gouvernance diamétralement opposés. 

Alors que la monarchie marocaine, soutenue par toutes les composantes du peuple marocain, a associé son destin à celui du Sahara, le régime algérien, lui, continue à soutenir indéfectiblement une cause perdue. 

N’en déplaise à nos voisins algériens, le Sahara est le prolongement naturel du Maroc. On ne peut pas imaginer le Maroc sans son Sahara, comme on ne peut guère imaginer la Palestine sans la ville sainte d’ALQODS. 

Par ailleurs et contrairement à ce qu’a laissé entendre le président Bouteflika dans sa lettre adressée au secrétaire général des Nations- Unies en 2008, le statut du Maroc vis-à-vis du Sahara n’est pas celui d’un Etat étranger ou d’une « puissance occupante ». 

En effet, le recouvrement par le Maroc de son indépendance en 1956, ne s’est pas traduit par la récupération immédiate de l’ensemble de son territoire national. 

Ayant fait l’objet d’une triple colonisation, française dans la partie centrale et espagnole au Nord et au Sud du pays, en plus d’une administration internationale de la ville de Tanger, le Royaume a dû négocier, par étapes, la rétrocession de ces différentes parties de son territoire national, en pleine conformité, au demeurant, avec les principes et objectifs de la charte des Nations-Unies. 

Si problème de colonisation il y a, c’est celui du Sahara oriental marocain par l’Algérie, territoire qui devra être rétrocédé au Maroc. 

En 1962, Ben Bella, premier président de l’Algérie indépendante, avait demandé à feu S.M.HASSAN II un délai pour mettre en place « les nouvelles institutions » avant d’ouvrir le dossier des frontières, ajoutant avec solennité « qu’il va sans dire que l’Algérie indépendante ne saurait être l’héritière de la France en ce qui concerne les frontières algériennes ». Proclamation vertueuse, mais mensongère que feu S.M HASSAN II eut le tort de croire et de prendre en compte. 

L’Algérie d’aujourd’hui est bel et bien l’héritière de la politique coloniale de la France au sujet des frontières, elle qui se targue de défendre les peuples colonisés. Toute l’affaire du Sahara, n’a été créée, entretenue et falsifiée par l’Algérie que pour déplacer un autre problème, celui des territoires marocains spoliés que la France a octroyés à « l’Algérie française » aux dépens d’un Etat historique qui est le Maroc. 

La première amputation date des débuts de la présence française en Algérie. Le 14 Août 1844, l’armée française avait remporté la bataille d’Isly. Après le traité de Lalla Maghnia le 18 Mars 1845, des parties du territoire marocain seront intégrées à l’Algérie. La deuxième amputation territoriale du Maroc date de la fin du XIXème siècle quand la conquête de l’Algérie entraîne les troupes françaises vers le grand sud à Saoura, Goumara, Touat, Tide Kelt, Timimoun. Tous ces territoires sont historiquement marocains. En 1903, Béchar, région marocaine détachée du Maroc, est rattachée à l’Algérie par la colonisation française. 

L’Algérie indépendante, au combat de laquelle le peuple marocain avait consenti d’énormes sacrifices, a hérité de territoires marocains qui ne lui appartiennent pas. Le dire et le répéter, c’est simplement rétablir une vérité historique ; c’est rendre justice à la loyauté du Maroc d’avoir placé en avant la fraternité et la solidarité avec le peuple algérien, quitte à mettre en veilleuse, ses propres revendications territoriales. 

A noter que l’accord algéro-marocain sur le tracé des frontières (1970-1972) entre le Roi Hassan II et le président Boumediene n’a pas été ratifié du côté marocain et n’a pas été déposé à l’ONU comme le souhaitait l’Algérie, accord en vertu duquel le Maroc abandonnait à l’Algérie des territoires riches en ressources énergétiques, historiquement marocains et représentant environ 40% du territoire de l’Algérie actuelle. 

La revendication marocaine de ces territoires n’est pas morte jusqu’à ce jour. Le Maroc devrait porter le conflit frontalier avec l’Algérie, devant les instances internationales. 

Voilà pour le passé. Qu’en est-il du présent ? 

Pour le Maroc, l’Algérie actuelle de Bouteflika ne fait que rejouer l’Algérie de Boumediene et perpétuer la rancœur algérienne. Ce qui constitue un démenti à tous ceux qui voyaient en Bouteflika l’homme du compromis. 

Au lieu de faire son Mea Culpa au nom de l’Algérie, Bouteflika s’entête et persiste dans l’erreur, alors qu’il est censé savoir que les jusqu’au-boutistes n’ont jamais gagné nulle part. 

L’Algérie de Bouteflika a réitéré à maintes reprises par la voix de son président et de son ministre des affaires étrangères que le conflit du Sahara est un conflit qui oppose le Maroc et le Polisario. 

En fait, Alger cherche à maintenir l’illusion de sa neutralité dans le conflit Saharien. L’enjeu de la manœuvre étant d’accréditer la thèse selon laquelle les deux parties effectives sont bien le Maroc et le Polisario. 

D’abord, »L’Algérie n’est ni concernée, ni intéressée par le Sahara marocain ». Ensuite, « L’Algérie intéressée » seulement à la décolonisation du Sahara avant qu’elle ne devienne au fil du temps « concernée ». 

Comment alors expliquer que l’Algérie soutienne militairement, diplomatiquement et financièrement les séparatistes ? Comment également expliquer le plan de partition du Sahara marocain initié en 2001 par l’Algérie de Bouteflika ? 

Voilà donc plus de 38 ans maintenant que les dirigeants algériens s’en tiennent invariablement à une position d’hostilité affichée à l’égard du Maroc, soufflent le chaud et le froid sur l’évolution de cette affaire, disent aujourd’hui une chose et demain son contraire et nourrissent une propagande mensongère. 

Il est tout à fait clair que l’Algérie veut le Sahara marocain, par Polisario interposé. Le Maroc, lui, n’entend pas se laisser amputer d’une autre partie de son territoire par une supercherie manifeste et révoltante. 

Comme le dit si bien Rowaida Mroue, militante libanaise et fondatrice de l’ICTR : « L’Algérie s’entête comme un enfant qui a peur de perdre ce qu’il n’a pas ». 
Aujourd’hui, on admet de plus en plus publiquement au sein des organismes internationaux, que les deux principaux protagonistes du conflit du Sahara sont bel et bien le Maroc et l’Algérie. Autrement dit, seules des négociations directes entre les deux pays sont à même de déboucher sur une solution politique définitive. 
Tous les analystes s’interrogent sur l’évolution que vont connaître les relations algéro-marocaines. Va-t-on assister à une nouvelle ère dans les rapports de ces deux nations, qui « sont condamnées à coexister par la force….de la géographie » ? (dixit le défunt Roi Hassan II). 

Après avoir évoqué le passé et analysé le présent, essayons maintenant de nous projeter dans le futur. 

La situation actuelle de « ni guerre ni paix » ne peut durer indéfiniment. C’est pourquoi j’estime que l’année 2013 sera décisive et déterminante quant à l’avenir de la question du Sahara. 

Tous les experts en politique s’accordent à dire que le conflit du Sahara est porteur d’un risque de glissement de la région dans un véritable affrontement entre le Maroc et l’Algérie. En effet, il ne faut pas exclure cette éventualité d’autant plus que les deux pays se sont engagés ces dernières années, surtout l’Algérie, dans une course effrayante d’armement et de rénovation de leur appareil militaire. 

Certes, le président Bouteflika a déclaré à maintes reprises, entre autres au journal espagnol « EL PAIS » en 2007 : « Jamais la question du Sahara ne constituera un casus belli entre l’Algérie et le Maroc ». 

Peut-on vraiment faire confiance au régime algérien ? Contre qui l’Algérie s’arme-t-elle donc aussi massivement et aussi lourdement ? C’est pour dire qu’un casus belli est toujours à craindre. 

Si jusqu’à présent, on s’interdit tant du côté marocain qu’algérien toute confrontation directe, c’est parce que le Maroc et l’Algérie savent pertinemment qu’elle sera suicidaire. C’est la ligne rouge à ne pas franchir. La plupart des observateurs écartent l’éventualité d’un conflit armé entre les FAR et l’ANP et estiment que la guerre entre les deux pays est improbable parce que les grandes puissances veilleront à ne pas la laisser se produire. Ils ajoutent que ni le Maroc ni l’Algérie ne souhaitent voir leurs armées respectives s’engager dans une guerre dont l’issue ne pencherait en faveur d’aucun des deux belligérants, tout au mieux, il y aura deux grands perdants. 

Concernant l’avenir du conflit du Sahara, on peut prévoir trois scénarios : 

1 - Négociations directes entre le Maroc et le Polisario sur le projet d’une autonomie élargie. 
Le pouvoir algérien et le Polisario devraient abandonner leur intransigeance et avoir la clairvoyance d’envisager sereinement une autre option, comme le retour le plus tôt possible, des réfugiés sahraouis chez eux, c’est- à-dire au Maroc. Ainsi, le Polisario pourra négocier librement et sans aucune contrainte, une solution politique, juste et définitive avec le Maroc. 
Je suis certain que si la sécurité militaire algérienne lève le blocus et assure aux sahraouis qui se trouvent à Tindouf la libre circulation entre les camps et le reste du monde, sans menace ni chantage, les camps se videront d’eux- mêmes. Les refugiés sahraouis auront le choix entre rallier le Maroc, rester à Tindouf en Algérie ou s’établir en Mauritanie, et ce, de façon définitive. 
Le Polisario ne doit plus rester l’otage de l’Algérie et doit sortir du piège dans lequel il se trouve actuellement. Il ne doit plus servir les intérêts de l’Algérie et être utilisé comme une épine dans les pieds du Royaume pour une histoire d’hégémonie politique régionale. 
Le Polisario peut encore se racheter et revenir à la raison. Le projet d’autonomie proposé par le Maroc permet de conclure un accord honorable et profitable à toutes les parties concernées. 
Si le Polisario a le moindre sentiment de respect envers les sahraouis établis à Tindouf, il se doit de saisir cette occasion en or et cette opportunité historique que lui offre le Maroc. 
Signalons au passage que le projet d’autonomie élargie au Sahara répond à 80% des revendications du Polisario. Cette proposition demeure l’alternative la plus crédible. Elle est actuellement la seule qui permette de sortir d’un schéma gagnant-perdant. 

2 - Négociations directes entre le Maroc et l’Algérie. 
L’histoire du Maroc et de l’Algérie, c’est l’histoire de deux pays voisins qui n’arrivent pas à solder un passé agité et à tourner la page. 
Des négociations directes entre Rabat et Alger constituent la meilleure solution pour le règlement définitif de ce conflit artificiel. 
Toute la question est de savoir si le régime algérien est prêt à faire un effort pour le dénouement de cet épineux dossier qui traîne depuis 36 ans dans les coulisses des Nations-Unies. 
Le Président Bouteflika devrait marquer la fin de son mandat par le début d’un processus d’ouverture politique et aussi par l’amorce d’un processus de rapprochement, de réconciliation et de coopération avec le Maroc. Il est certain que si l’Algérie se démocratise vraiment, toutes les sorties politiques, pour le Sahara comme pour les frontières, sont envisageables et praticables. 
Tant que l’Algérie refusera d’assumer directement sa responsabilité dans cette crise bilatérale profonde, la solution restera hors de portée. Le différend algéro-marocain ne peut être résolu que par le dialogue, l’écoute et les négociations. Encore faut-il trouver les négociateurs adéquats et les stratégies adéquates pour mener à bien cette normalisation ? On peut se demander de quel génie les diplomates marocains et algériens devront faire preuve pour faire bouger les lignes. 
Si l’Algérie opte pour la paix, la réconciliation et le bon voisinage, le Maroc ne pourra qu’applaudir. Si au contraire, l’Algérie choisit la confrontation armée, le Maroc répondra présent. 

3 - Une guerre généralisée. 
Clémenceau avait dit : « Il est plus facile de faire la guerre que la paix ». Seuls les esprits faibles ont une propension naturelle et instinctive vers l’agression et la violence. 
Si L’Algérie refuse toute négociation avec le Maroc ou si les négociations échouent, le Maroc devrait envisager un autre scénario et passer au plan B : La guerre pour parvenir à la paix. Autrement dit, la diplomatie devrait céder la place à la machine de guerre. 
Ainsi, le risque d’une guerre algéro- marocaine, voire d’un embrasement de toute la région, n’est pas à écarter. 
Désormais, le ton du Maroc doit être ferme à l’égard de l’Algérie. Ou on est frères et bons voisins qui se respectent et s’entraident et on le prouve avec des actes et pas seulement avec des mots, ou on est ennemis et adversaires et on assume les conséquences de nos positions et de nos décisions. Il n’y a plus de place pour l’ambigüité et la duplicité. L’Algérie aura le choix entre une paix négociée ou une guerre généralisée. Il n’y a pas de troisième voie. 
Il ne s’agit pas d’un appel aux armes. C’est juste pour dire que nous n’avons jamais été depuis la bataille d’Amgala, vis-à-vis de nos voisins algériens et à notre corps défendant, aussi proches d’une confrontation armée. Tous les ingrédients sont réunis pour imaginer le pire. 
Il est vrai que la sagesse et le réalisme nous commandent de chercher et de trouver une alternative à la guerre pour régler nos différends. Feu S.M.HASSAN II qui avait hérité de la bonté et de la sagesse de son père Feu S.M.MOHAMMED V avait déclaré dans une interview accordée à la revue JEUNE AFRIQUE : « Aucune ville marocaine ou algérienne ne mérite une guerre » (J.A. N° 1299/27 Novembre 1985). 
Quoiqu’il en soit, l’armée marocaine devrait prévoir un plan d’urgence et l’appliquer au moment opportun pour contrer une possible attaque algérienne par Polisario interposé. Toute tentative d’agression du Polisario depuis le territoire algérien sera considérée comme un acte de guerre de l’Etat algérien. 
L’Algérie se risquerait-elle à une guerre ouverte avec le Maroc ? 

Espérons qu’elle ne commettra pas ce faux pas ! 

Est-il nécessaire de rappeler aux dirigeants algériens et marocains qu’ils sont responsables devant Dieu le Tout-Puissant, devant l’Histoire et devant leurs peuples de tout dérapage sécuritaire pouvant faire basculer la région dans un bain de sang aux conséquences désastreuses ? 
La logique de l’Histoire, la raison et la sagesse l’emporteront-elles sur la passion, l’aventurisme et les mauvais calculs politiques ? Seul l’avenir nous le dira. 
En guise de conclusion, j’aimerais m’adresser directement au président Bouteflika qui est né à Oujda et qui est peut-être, sentimentalement parlant, plus marocain qu’algérien. 
« Monsieur le président, j’aimerais vous poser une question que je considère comme essentielle et à laquelle vous serez amené à répondre devant Dieu le jour du jugement dernier : En votre âme et conscience, le Sahara est-il oui ou non un territoire marocain ? ». 
J’ignore quelle sera alors votre réponse. Tout ce que je sais, c’est que nous les marocains, de Tanger à Lagouira et à notre tête S.M. le Roi MOHAMMED VI, nous avons tous l’intime conviction que le Sahara est marocain, certitude qui n’a d’égale que notre foi en Dieu et notre amour pour son prophète. 

AHMED ADDOU