Si en Algérie, les internautes rêvent toujours de la 3G, au Maroc, on se prépare à accueillir la 4G ! Oui le Maroc, qui n’est ni le Japon, les Etats-Unis ou l’Allemagne, ces pays avancés sur tous les plans, surpasse ainsi l’Algérie dans le domaine du haut débit et prouve qu’il ne faut nullement être un pays européen pour pouvoir offrir à ses internautes une connexion digne de ce nom.
Les internautes marocains sont donc choyés. L’Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT) vient d’annoncer qu’elle lancera son appel d’offres pour l’octroi des licences de 4G à la fin de cette année. Et pendant ce temps-là, en Algérie, l’ARPT n’a pas encore été saisi officiellement pour préparer l’appel d’offres pour l’octroi des licences 3G !
Conscient du tort causé par ce retard, M. Benhamadi a reconnu que "la demande d'introduction de la 3G se fait de plus en plus pressante aussi bien de la part du grand public que du secteur économique. Nous ne pouvons pas attendre plus que ça", a ajouté le ministre en marge de la rencontre organisée mercredi à Alger pour la signature d'un mémorandum d' entente avec les Coréens sur le projet "E-procurement" pour l' Algérie.
L'appel d'offres pour l'exploitation de la licence 3G a été lancé pour la première fois en septembre 2011, avant d'être suspendu puis reporté à maintes reprises suite au contentieux sur le rachat par le gouvernement algérien, en vertu de son droit de préemption, d'Orascom Telecom Algérie (OTA), connu sous le nom commercial de Djezzy.
En décembre 2012, le gouvernement algérien et Vimpelcom (nouveau propriétaire à 57,1% d'OTA) ont trouvé un accord en créant une nouvelle société, dont 51 % du capital sera détenu par des opérateurs algériens, conformément à la réglementation régissant les investissements directs étrangers (IDE) en Algérie.
Et si pour le moment les téléphones prenant en charge la 4G sont chers, d’ici l’an prochain, date à laquelle la 4G commencera à être déployée, les prix commenceront à baisser, rassurent plusieurs experts marocains. Mais peu importe le prix qu’il faudra payer, les marocains sont persuadés que tout cela sera tout de même moins cher à mettre en oeuvre qu’une connexion de haut débit dans des régions enclavées.
Contrairement à l’Algérie qui a choisi de dépenser des milliards dans l’acquisition d’un réseau développé de fibre optique, le Maroc a voulu économiser son argent en optant pour le réseau de la 3G et 4G. Rappelons enfin que la stratégie marocaine de développement de l’information et de l’économie numérique a été saluée par les organismes internationaux car elle porte ses fruits.