Le littoral algérien serait un des plus pollués au monde, devenant une véritable décharge publique. Etonnamment, ce ne sont pas les touristes qui sont visés mais les locaux qui ne sont pas assez sensibilisés.
L’état des plages est si alarmant que diverses associations se mobilisent pour changer la situation actuelle. Algérie Focus se penchent sur les dégâts et conséquences de cette pollution balnéaire.
Ces déchets qui ne se dégradent que très lentement et pas entièrement mettent en danger l’écosystème du milieu marin.
« La vie dans la mer est en train de disparaître », déplore Billel Bakiri, président de l’Association algérienne pour la conservation et la protection du littoral.
L’association souligne le manque d’éducation et de sensibilisation aux préoccupations environnementales, les algériens développent donc un « comportement profondément anti-écologique et anticivique ».
Plus préoccupant pour les locaux, cette dégradation du littoral aura des conséquences économiques à long terme, notamment pour la pêche et le tourisme.
Des algériens ont bien compris l’enjeu et quelques bons citoyens se sont d’ailleurs réunis lors de la 9e édition des "Des éboueurs de la mer", initiée par la radio algérienne et l’association écologiste Récifs, a eu lieu le 25 mai 2013,pour lutter contre cette insalubrité.
« Munis de râteaux et de gants, une équipe de plus de 31.000 ‘’éboueurs de la mer’’, répartis sur les 14 wilayas côtières du pays, ont ramassé jusqu’à 1.757 tonnes de détritus ce jour-là. »
Par ailleurs, un grand programme de nettoyage, Blanche Neige, lancé par l’Agence de développement social (ADS), prévoit plus de 6.500 projets d’assainissement à travers le pays en 2013, affirme Algérie Focus. Et 1.600 jeunes chômeurs ont ainsi été recrutés pour embellir les plages de la wilaya d’Oran.
L’Algérie tente ainsi de remédier à son image de ville où il fait le moins bon de vivre.