Cette information longtemps tue par la communication officielle échappe via des canaux que ni le DRS, ni la présidence ont pu contrôler. Selon la même source, Bouteflika serait à l’hôpital militaire d’Ain Naâdja à Alger, et que le pavillon serait sous haute protection.
Cette information longtemps tue par la communication officielle échappe via des canaux que ni le DRS, ni la présidence ont pu contrôler. Selon la même source, Bouteflika serait à l’hôpital militaire d’Ain Naâdja à Alger, et que le pavillon serait sous haute protection. Même les visites sont limitées aux seuls membres de sa famille qui sont restés au pays.
Cette même information a été confirmée par plusieurs autres sources, dans l’après-midi d’aujourd’hui.
Alors que le Président Bouteflika est porté disparu depuis plus de trois semaines, suite à une hospitalisation au Val-de-Grâce en France. A Alger les polémiques enflent, la censure frappe et pour couronner le tout, la justice s’en mêle avec des menaces de condamnation!
Depuis le 27 avril 2013, date à laquelle le Président Algérien a été transféré en urgence pour des soins en France, le silence des autorités Algériennes sur l’état de santé du chef de l’Etat donne lieu à toutes sortes de dérives et d’incertitudes.
« Il serait déjà mort » tranchent certains, pendant que d’autres spéculent sur sa maladie et le temps qu’il lui reste à vivre. La presse nationale tente de remplir le vide laissé par les services de communication de la Présidence. Dernière tentative en date, un nouveau venu dans la presse écrite, le quotidien francophone, Mon Journal, qui consacrait pour son édition du 19 mai (dans ses deux versions arabe et française) un dossier révélant que le Président Bouteflika serait dans un « état comateux ». Il aurait du être dans les kiosques ce dimanche, il n’en sera rien. Le journal ne quittera pas l’imprimerie, il est censuré sur ordre du ministère de la communication.
Retour à la CENSURE assumée
Les numéros de dimanche 19 mai du quotidien Monjournal et sa version arabophone Djaridati, ont été saisi dans la soirée de samedi à l’imprimerie étatique.
Selon Hichem Aboud, directeur des deux journaux censurés, qui s’est confié tout de suite après les faits au quotidien d’information El Watan, « c’est l’imprimeur qui a alerté le ministère, lorsqu’il a découvert le dossier traitant de l’état de santé du président Bouteflika ».
Indignation des journalistes
Le syndicat national des journalistes n’a pas manqué d’exprimer son indignation.
« Le Syndicat national des journalistes qui exprime son entière solidarité avec les confrères censurés, tient à dénoncer cet acte liberticide que rien ne peut justifier. Plus que tout, le Syndicat met en garde contre toute tentation de retour aux vieilles méthodes faites de chantages, sous toutes ses formes, Que tous sachent que la liberté de la presse et d’expression est un acquis irréversible, en Algérie particulièrement ou, depuis 1988, la corporation n’a jamais cédé, ni aux pressions du pouvoir, ni même à la barbarie terroriste » indique un communiqué signé du secrétaire général, Kamal Amarni.
C’est le premier cas de censure du genre depuis plus de 15 ans en Algérie. Un coup dur pour la presse indépendante Algérienne.