Alors que les médias du monde entier se répandent en informations contradictoires sur la mort présumée d’Abdelaziz Bouteflika, les structures « intangibles » d’Algérie, se sont réunies hier à l’initiative du patron des services secrets Algériens, le général Mohamed Toufik Médiene.
Le général Toufik a pris la parole sur un ton très grave, affirmant que l’Algérie allait affronter des moments « difficiles » qui nécessitent « l’union sacrée ». Il a annoncé à ses hôtes qu’Abdelkader Bensalah, conformément à la constitution, serait nommé Président par intérim le temps que de nouvelles élections soient convoquées, et a assuré que ni l’institution militaire ni le renseignement algérien n’interviendraient. Selon une source qui a pu obtenir un témoignage direct de l’un des participants, l’ambiance était lourde et triste, et l’on pouvait notamment voir que le premier ministre, que beaucoup voyaient succéder à Bouteflika, avait une attitude très réservée, contrairement au grand patron Issaad Rebrab, auquel beaucoup promettent désormais un destin national.
De manière surprenante, le très puissant général Toufik, que l’on dit également malade et de moins en moins aux commande du DRS au profit de son dauphin, a demandé à ce qu’aucune « chasse aux sorcières » n’ait lieu après le décès du Président, et a cité nommément le frère du Président, Said, qui faisait office de directeur de cabinet de Bouteflika et que l’on dit impliqué dans plusieurs affaires. Selon Toufik, « Said a toujours été loyal et aura été un partenaire important ». La réunion secrète, selon la source de Maghreb Intelligence, s’est poursuivie tard dans la nuit autour d’un petit cercle chargé de mettre en place les détails logistiques de la succession.