Dans son style habituel, Ahmed Ouyahia a mis en cause des «certaines parties » internes et externes non-identifiées les accusant d’avoir cherché à instrumentaliser les émeutes de janvier 2011. C’était, hier, dans une allocution d’ouverture du Conseil national de son parti, le RND, (Rassemblement national démocratique ».
« Certains, à l’intérieur, ont cru pouvoir récupérer les troubles de janvier 2011, alors que d’autres, à l’extérieur, espéraient régler leur compte avec cette Algérie qui, ayant retrouvé son indépendance financière, revendique désormais le droit de négocier les atouts de son marché prospère dans le cadre de partenariats mutuellement bénéfiques". Ahmed Ouyahia ne donne pas beaucoup de précision sur les « certaines parties internes » en question. « "Personnellement, je pense que l’avenir confirmera qu’il s’agissait d’une manipulation des frustrations réelles de nos jeunes par des intérêts mafieux, menacés par la progression de la transparence et de la loi".
Selon lui, il est désormais établi que les « émeutes de l’année dernière ne peuvent s’expliquer uniquement par une flambée des prix de denrées alimentaires de première nécessité". En parlant de milieux mafieux menacés par la « progression de la transparence » reprend, en étant moins précis, l’explication par le complot donnée à chaud par un député de son propre parti, Seddik Chiheb. Celui avait affirmé que les « spéculateurs et les lobbies d’intérêts sont derrière les émeutes » et leur motivation était de contrer l’obligation de régler par chèques les transactions supérieures à 500 000 dinars.
Un nationalisme économique sans incidence sur les étrangers
Selon Ouyahia, ces troubles de janvier 2011 ont été surmontées par la « lucidité » des algériens qui ne voulaient pas revivre les affres des années 90. Il aurait pu ajouter : un recul en rase campagne du gouvernement au sujet de la lutte contre l’informel. Le gouvernement après avoir dans un premier temps reproché à des opérateurs comme Cevital d’essayer d’appliquer la loi (chèques et présentation de registre de commerce) a décidé d’annuler purement et simplement l’obligation du chèque et de céder ainsi à ces «manipulateurs » présumés que sont les grossistes et autre acteurs de l’informel.
Le fameux Conseil des ministres du 3 avril a consacré officiellement cette annulation faite verbalement par le ministre du commerce. Les grossistes présumés à l’origine d’une « tentative de déstabilisation » ont obtenu une victoire totale et on les a invités à continuer à vaquer en toute quiétude à leur négoce informel. Pour les parties « extérieures » qui auraient cherché à déstabiliser l’Algérie, l’imprécision est encore plus forte.
La cause en serait la politique dite de « nationalisme économique » qui entre autre a institué la règle des 51/49%, interdit les crédits à la consommation et imposé le recours au crédit documentaire pour le financement des importations. Il y a eu effectivement des critiques émises par des partenaires étrangers de l’Algérie – en termes d’ailleurs moins forts que des acteurs algériens comme le FCE – mais qui peuvent difficilement étayer la thèse du complot ourdi. En réalité, les chiffres du commerce extérieur montrent que l’objectif officiel de réduire les importations n’a pas été atteint et que les intérêts commerciaux des opérateurs étrangers n’ont en définitive pas été particulièrement affectés par la politique dite de « nationalisme économique ».
« Certains, à l’intérieur, ont cru pouvoir récupérer les troubles de janvier 2011, alors que d’autres, à l’extérieur, espéraient régler leur compte avec cette Algérie qui, ayant retrouvé son indépendance financière, revendique désormais le droit de négocier les atouts de son marché prospère dans le cadre de partenariats mutuellement bénéfiques". Ahmed Ouyahia ne donne pas beaucoup de précision sur les « certaines parties internes » en question. « "Personnellement, je pense que l’avenir confirmera qu’il s’agissait d’une manipulation des frustrations réelles de nos jeunes par des intérêts mafieux, menacés par la progression de la transparence et de la loi".
Selon lui, il est désormais établi que les « émeutes de l’année dernière ne peuvent s’expliquer uniquement par une flambée des prix de denrées alimentaires de première nécessité". En parlant de milieux mafieux menacés par la « progression de la transparence » reprend, en étant moins précis, l’explication par le complot donnée à chaud par un député de son propre parti, Seddik Chiheb. Celui avait affirmé que les « spéculateurs et les lobbies d’intérêts sont derrière les émeutes » et leur motivation était de contrer l’obligation de régler par chèques les transactions supérieures à 500 000 dinars.
Un nationalisme économique sans incidence sur les étrangers
Le fameux Conseil des ministres du 3 avril a consacré officiellement cette annulation faite verbalement par le ministre du commerce. Les grossistes présumés à l’origine d’une « tentative de déstabilisation » ont obtenu une victoire totale et on les a invités à continuer à vaquer en toute quiétude à leur négoce informel. Pour les parties « extérieures » qui auraient cherché à déstabiliser l’Algérie, l’imprécision est encore plus forte.
La cause en serait la politique dite de « nationalisme économique » qui entre autre a institué la règle des 51/49%, interdit les crédits à la consommation et imposé le recours au crédit documentaire pour le financement des importations. Il y a eu effectivement des critiques émises par des partenaires étrangers de l’Algérie – en termes d’ailleurs moins forts que des acteurs algériens comme le FCE – mais qui peuvent difficilement étayer la thèse du complot ourdi. En réalité, les chiffres du commerce extérieur montrent que l’objectif officiel de réduire les importations n’a pas été atteint et que les intérêts commerciaux des opérateurs étrangers n’ont en définitive pas été particulièrement affectés par la politique dite de « nationalisme économique ».