Boualem Sansal : "Je suis légitime en Algérie, c'est au pouvoir de partir"
Boualem Sansal se défend d'être un héros. L'écrivain algérien en a pourtant l'étoffe. C'est au péril de sa vie qu'il pousse un cri de révolte contre les islamistes qui gangrènent son pays chéri et contre un régime qui sème la haine et réduit la liberté individuelle
M. Sansal, 62 ans, a reçu le prix pour sa critique du régime d'Alger et son lutte pour "la liberté de parole, de culture et de religion" dans son pays, a déclaré le président de la foire, Gottfried Honnefelder.
L'écrivain qui a reçu son prix en présence d'un millier de personnes à la fin de la manifestation annuelle, la plus grande foire du livre du monde, a déclaré qu'une "révolution mondiale" était en cours.
"Les gens veulent une démocratie universelle, authentique, sans frontières ni tabous. Ils rejettent les dictateurs, l'extrémisme, le pouvoir des marchés, l'emprise étouffante de la religion", a dit Boualem Sansal.
Il a été félicité par le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle pour le prix doté de 25.000 euros (35.000 dollars).
"Le prix honnore non seulement l'oeuvre littéraire de Boualem Sansal mais aussi ses efforts pour un changement démocratique et pacifique en Algérie", a dit le ministre dans un communiqué.
"En ce moment de boulversements dans le monde arabe, j'espère que la vision de Boualem Sansal d'une société libre et démocratique en Algérie deviendra réalité", a dit M. Westerwelle.
L'auteur francophone comprend notamment "Le serment des barbares" (1999), prix du premier roman, et "Le village de L'Allemand" (2008) grand prix de la francophonie.
Le prix de la paix de la foire de Francfort a dans le passé été décerné à des écrivains comme le Turc Orham Pamuk, le Hongrois Peter Esterhazy et le Tchèque Vaclav Havel.
Limogé de son poste en 2003 en raison des critiques qu'il a émises contre le gouvernement en place, il se tourne vers l'écriture sous les conseils avisés de son ami Rachid Mimouni. Sansal signe son premier roman, Le Serment des barbares en 1999, qui est doublement consacré (prix du Premier Roman et prix des Tropiques). Il rédige également un pamphlet, Poste restante, qui a été censuré en Algérie.
Lauréat du Grand Prix RTL-Lire en 2008 pour son roman Le Village de l'Allemand, il vient de publier un récit très personnel intitulé Rue Darwin.
Boualem Sansal se défend d'être un héros. L'écrivain algérien en a pourtant l'étoffe. C'est au péril de sa vie qu'il pousse un cri de révolte contre les islamistes qui gangrènent son pays chéri et contre un régime qui sème la haine et réduit la liberté individuelle
M. Sansal, 62 ans, a reçu le prix pour sa critique du régime d'Alger et son lutte pour "la liberté de parole, de culture et de religion" dans son pays, a déclaré le président de la foire, Gottfried Honnefelder.
L'écrivain qui a reçu son prix en présence d'un millier de personnes à la fin de la manifestation annuelle, la plus grande foire du livre du monde, a déclaré qu'une "révolution mondiale" était en cours.
"Les gens veulent une démocratie universelle, authentique, sans frontières ni tabous. Ils rejettent les dictateurs, l'extrémisme, le pouvoir des marchés, l'emprise étouffante de la religion", a dit Boualem Sansal.
Il a été félicité par le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle pour le prix doté de 25.000 euros (35.000 dollars).
"Le prix honnore non seulement l'oeuvre littéraire de Boualem Sansal mais aussi ses efforts pour un changement démocratique et pacifique en Algérie", a dit le ministre dans un communiqué.
"En ce moment de boulversements dans le monde arabe, j'espère que la vision de Boualem Sansal d'une société libre et démocratique en Algérie deviendra réalité", a dit M. Westerwelle.
L'auteur francophone comprend notamment "Le serment des barbares" (1999), prix du premier roman, et "Le village de L'Allemand" (2008) grand prix de la francophonie.
Le prix de la paix de la foire de Francfort a dans le passé été décerné à des écrivains comme le Turc Orham Pamuk, le Hongrois Peter Esterhazy et le Tchèque Vaclav Havel.
Limogé de son poste en 2003 en raison des critiques qu'il a émises contre le gouvernement en place, il se tourne vers l'écriture sous les conseils avisés de son ami Rachid Mimouni. Sansal signe son premier roman, Le Serment des barbares en 1999, qui est doublement consacré (prix du Premier Roman et prix des Tropiques). Il rédige également un pamphlet, Poste restante, qui a été censuré en Algérie.
Lauréat du Grand Prix RTL-Lire en 2008 pour son roman Le Village de l'Allemand, il vient de publier un récit très personnel intitulé Rue Darwin.