L'Algérie instrumentalise la question du Sahara pour des objectifs économiques et des ambitions régionales désormais connus, a affirmé, l'analyste politique Mohamed Lachhab.
Invité de l'émission "Panorama" diffusée mardi par la chaîne de télévision "Al Arabiya", M. Lachhab a souligné que les répercussions du conflit du Sahara ont jeté leur ombre sur toute la région d'Afrique du nord y créant une situation anormale qui paralyse l'Union maghrébine.
Pour l'analyste politique, la réalisation de tout progrès dans le dossier du Sahara passe inéluctablement par un dialogue maroco-algérien, relevant que les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU constituent une référence claire qui stipule la participation des pays voisins, en particulier l'Algérie, aux négociations visant le règlement de cette question.
Il a rappelé, à ce propos, que l'ancien envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Peter Van Walsum a souligné dans ses conclusions que "l'indépendance du Sahara est une option irréaliste".
M. Lachhab a fait observer que "l'Algérie, qui prétend défendre le droit du peuple Sahraoui à l'autodétermination, tient en otage ce dernier et décide de son destin, en créant et reconnaissant la république sahraouie".
L'analyste politique s'est interrogé, à cet égard, comment ceux qui prétendent défendre l'autodétermination, n'ont pu tolérer une seule voix, celle de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, enlevé depuis le 21 septembre dernier par les milices du polisario sur le sol algérien pour avoir exprimé son soutien à l'initiative marocaine d'autonomie au Sahara sous souveraineté marocaine.
M. Lachhab a également rappelé que la première confrontation militaire au Sahara n'a pas eu lieu entre le Maroc et le polisario, mais entre l'armée marocaine et algérienne en 1976 durant laquelle plusieurs soldats algériens ont été fait prisonniers par le Royaume, chose qui confirme l'implication de l'Algérie dans la question du Sahara.