Le Plan d’autonomie au Sahara proposé par le Maroc, n’a pas eu pour seul effet d’avoir convaincu une grande partie des sahraouis de Tindouf, et même certains responsables du Polisario, de sa pertinence. Il a aussi accéléré le mouvement de retrait de reconnaissance de l’imaginaire république sahraouie.
Ainsi, des pays qui avaient reconnu par le passé la RASD, une république théorique commercialisée à coups de pétrodollars par la diplomatie algérienne, ont décidé de mettre un terme à l’imposture. Grenade, Antigua et Barbuda, Saint Kitts and Nevis et Sainte-Lucie, quatre Etats des Caraïbes ont récemment retiré leur reconnaissance d’une entité fantaisiste. Ils se placent, à présent, dans la logique de la communauté internationale qui préfère donner toutes ses chances au processus de négociations supervisé par l’ONU pour parvenir à un règlement définitif du conflit régional sur le Sahara.
Un processus qui a été enclenché, après de longues années de blocage, par le Plan d’autonomie qualifié par le Conseil de sécurité de projet « sérieux et crédible ».
Encouragés par l’exemple des pays des Caraïbes, un groupe de sahraouis établis dans les pays d'Afrique subsaharienne a entrepris d’envoyer des lettres aux chefs d’Etat des derniers pays africains à reconnaître encore la fictive république sahraouie.
Siégeant à Dakar, le Réseau des sahraouis établis en Afrique a adressé des lettres aux présidents sud-africain, Zimbabwéen, Angolais et Zambien. A ces chefs d’Etat africains, les sahraouis d’Afrique subsaharienne ont demandé de retirer leur reconnaissance de l’irréelle république sahraouie. L’objectif d’une telle démarche est d'encourager les négociations pour parvenir à une solution politique et consensuelle du conflit régional sur le Sahara qui dure encore par la seule obstination d’Alger et de ses supplétifs du Polisario.