Le DRS de par ses méthodes criminelles, n´a rien à envier à la Gestapo de sinistre mémoire, lorsque les opposants, les intellectuels, les religieux et même les militaires pour peu qu´ils ne sympathisaient pas avec l´ordre de la terreur, n´avaient le choix qu´entre l´élimination physique ou les camps de concentration.
Ce que la plupart de nous dénonce ce n´est pas le DRS en tant que structure, institution ou instrument relevant de l´autorité de l´Etat, mais ses chefs sanguinaires, auteurs de crimes imprescriptibles comme le massacre d´innocents, les disparitions forcées, les tortures,…
De quel droit ce département s´octroie-t-il le droit de vie ou de mort sur les Algériens ? De quel droit leur impose-t-il leurs représentants (du Président de la République au maire d´une commune en passant par les députés, les ministres, et autres élus) ? De quel droit s´ingère-t-il dans la Justice du pays ? De quel droit s´implique-t-il dans la vie politique, syndicaliste ou associative ? De quel droit le DRS dicte-t-il la conduite à tenir aux médias ? Comment s´expliquer qu´une structure de l´Etat puisse échapper à tout contrôle sans rendre de compte à qui que ce soit ? Pourquoi le DRS et les criminels qui le dirigent sont ils au dessus de la loi ?
C´est bien facile dans ces conditions de tout rejeter sur les « faibles » sur les « islamistes »,sur les « berbéristes », sur les « mozabites », et tous ceux qui n´obéissent pas à son diktat ?
Il n´a jamais été dans nos intentions de dédouaner – et encore moins de cautionner- les crimes commis par les islamistes, que nous condamnons avec fermeté et sans la moindre complaisance ou équivoque. S´il est clair que le terrorisme doit être combattu et éradiqué par tous les moyens légaux de l´Etat (nous sommes tous d´accord là-dessus), par contre nul n´a le droit de se substituer à la justice ou d´user des mêmes méthodes que les terroristes.
Les islamistes ne sont certes, pas exempts de tout reproche, mais tout leur coller relève ni plus ni moins que de la manipulation et la falsification pour dissimuler les tares d´un régime corrompu et exangue.
Qui a transgressé la constitution de 1989 pour accorder l´agrément du FIS ?
Qui a fauché 123 jeunes en Kabylie qui ne manifestaient que pour la reconnaissance de leur culture ?
Qui a crée les faux « Aarouch » pour semer la division et la discorde ?
Qui a incité Ferhat Mehenni à créer le MAK ?
Qui refuse le choix du peuple et leur impose un parlement croupion ?
Qui a décrété l´état d´urgence pour bafouer les libertés et tordre le cou aux lois de la république, et jouir de l´impunité ?
Qui soustrait à la justice les terroristes Abderazak El para et Hassan Hattab ?
Qui a assassiné le Président Boudiaf en direct à la télévision ?
La liste des assassinats et des internements politiques commis par ce régime de voyous est très longue. Les pratiques mafieuses de ce système exécrable ne datent pas de 1992, mais bien d´avant l´indépendance et se sont poursuivies tout au long du règne des imposteurs. Et tôt ou tard la Vérité finira par rattraper les resquilleurs de l´Histoire.
Ainsi, en date du 16 avril 2008 sur RTL, lors de l´émission de Philippe Bouvard « les grosses têtes »(http://www.rtl.fr/player/Audio.asp?playerid=P_89188&mediaid=648501&dicid=365053) le polytechnicien Jean Méo qui était au service du général De Gaulle nous a révélé que ce dernier avait programmé en juin 1958 la mise au pouvoir de Benbella dans « quatre ans », avec l´espoir de conserver 70% du pétrole et d´avoir la main mise sur le Sahara..
Beaucoup de réponses à des questions restées sans réponse d’une manière incompréhensible
Trouvent enfin une explication plausible, notamment les accords secrets jamais annexés dans les minutes des négociations d´Evian. Le deal secret entre les deux parties avait aussi porté sur l´utilisation du Sahara par les forces francaises (notamment le polygone de tir de Reggane) pendant une durée de cinq années.
Evidemment le peuple algérien n´a pas été consulté, pis les habitants des régions du sud n´ont même pas été avertis des dangers qu´ils encouraient. Il est à présent établi que la France a procédé sur le territoire national à 17 essais nucléaires, dont 4 atmosphériques entre 1960 et 1966. Et dire que l´Algérie était indépendante depuis juillet 1962.
Le mystère de la sottise est aussi abyssal que le mystère du mal. La fourberie ne date pas de 1992 et les germes de la trahison, du mensonge et du pillage ont toujours fait partie des mœurs de cette caste qui fonctionne comme une secte. Ce n´est qu´après plusieurs décennies que le pauvre petit peuple apprend que Abane Ramdane a été assassiné par ses frères d´arme et non tombé au champ d´honneur comme clamé par les faussaires de l´Histoire. Idem pour les dépouilles des colonels Amirouche et Si El Haoues, dissimulées dans les quartiers de la gendarmerie au mépris de toute éthique ou toute morale.
Mais les imposteurs connaissent ils la signification de la morale, eux qui n´ont pas hésité à verser le sang des algériens pour maintenir un système moribond.
De nombreux Algériens ont pris conscience des véritables dangers qui guettent leur survie, ils savent qui les assassine, qui pousse la jeunesse vers le suicide, la harga ou l´exil, qui renie et démolit leurs valeurs, qui ruine le pays, …
Un état de droit ne s´édifie jamais par la terreur, l´oppression ou la corruption, ni sur les monceaux de cadavres et encore moins sur l´oubli ou le déni. Ce qui se passe en ce moment avec les familles de disparus est franchement scandaleux.et dépasse en impudence tout ce qu’on peut imaginer.
Le changement tant attendu passe par une prise de conscience collective de l´élite (qu´elle soit en exil ou en Algérie n´a pas d´importance) et de toutes celles et tous ceux qui ont l´Algérie dans le cœur et qui refusent d´abdiquer face à la tyrannie et au népotisme.
Il ne faut ménager aucun effort pour unir les patriotes sincères vers un but commun, le rejet de la dictature au pouvoir et l´édification de l´Algérie de demain, où règnera la justice, l´égalité, la liberté et la solidarité. Combattons main dans la main le mal là où il réside et laissons de côté les divergences et divisions que ce pouvoir démoniaque ne cesse de creuser.
Rien n’est plus indigne d’un peuple que de se laisser asservir sans résistance par une clique de despotes irresponsables.
M. Samraoui
PS : j´ai utilisé la première personne du pluriel car je m´identifie à tous les mouvements qui prônent l´unité des Algériens et auxquels j´ai adhéré ou sympathisé (MAOL, RACHAD, Front pour le Changement Pacifique, Appel du 19 Mars), mais il est évident que je parle d´abord en mon nom personnel.