Les barons du marché des médicaments en Algérie ont presque atteint leur objectif consistant à «briser» les laboratoires Saïdal, fleuron de l’industrie pharmaceutique algérienne qui assuraient 65% les besoins du pays en médicaments.
Saïdal, qui avait attiré le laboratoire américain Pfizer dans le pays, est aujourd’hui dans une mauvaise posture, notamment après que les barons du marché épaulé par des proches du pouvoir, aient réussi à écarter le PDG du groupe, Ali Aoun. Ce dernier, a pu tenir tête pendant des années avant de baisser les bras en fin de compte.
D’ailleurs, ni les interventions du chef de l’Etat, ni celles des membres du gouvernement ni même celles des députés du parti majoritaire-FLN- n’ont pu faire face au dumping effectué par les barons de l’informel. Ceux-ci, ont pu, il y deux mois, créer une pénurie d’environ 150 médicaments, dont plus d’une vingtaine concernent des maladies chroniques.
En attendant, ces barons font toujours la loi au niveau des prix qui ont été multipliés par deux ou trois pour certains médicaments devant l’étrange passivité du ministère de la santé et de la Caisse nationale de la sécurité sociale. La « mafia » des médicaments comme l’appellent les Algériens continue de stocker les médicaments dans les entrepôts des grands ports du pays sans que les services de douanes ou autres organismes étatiques concernés ne prennent la moindre initiative pour faire cesser ces pratiques.