L'attaque en règle intentée par le journaliste d'El Watan, Mourad Kezzar, contre le Country Guide 2010 du Petit Futé sur l'Algérie relève de la désinformation.
C'est méconnaitre le fabuleux travail effectué par Marie-Hélène MARTIN, la rédactrice en chef du guide et son équipe depuis... 2000 !
Alors que l'Algérie se relevait à peine d'une longue décennie de guerre intestine, le Petit Futé a décidé de donner un énorme et ô combien salutaire coup de projecteur à cette destination encore boudée par la quasi-totalité des tour-opérateurs émetteurs de touristes comme la France, l'Espagne, l'Italie ou l'Allemagne.
Marie-Hélène MARTIN et son équipe de journalistes Algériens faut-il le souligner, a parcouru inlassablement ce grand pays, en long, en large et en travers pour revenir, quelquefois avec une anecdote ou une recette de cuisine, d'autrefois avec un croquis ou une photo mémorable pour documenter et enrichir le premier guide touristique sur l'Algérie depuis les années 70.
Ce travail de fourmis a nécessité deux années de dur labeur, dans un pays où l'insécurité n'est pas totalement éradiquée et où la paranoïa ambiante dans la société est à son paroxysme.
L’Algérie a désormais son guide de voyage, après 30 années de silence radio. Ce magnifique projet a été salué à l'époque par le Président Bouteflika en personne.
De là qu'un pigiste d'El Watan, de surcroit même pas spécialisé dans le tourisme, vienne déverser sa bile sur l'édition 2010 de ce guide est tout simplement honteux.
Des propos sortis de leur contexte, des extrapolations douteuses et des interprétations malhonnêtes, dans le seul but de vendre son torchon, alors que le secteur du tourisme est assez mal en point.
"Féroce attaque contre la destination" ira t-il titrer. car il faut faire dans le sensationnel, çà fait accrocheur. La destination va mal ? Il faut désigner l'"ennemi" de l'extérieur; Le Petit Futé est tout indiqué! Voilà le machiavélique dessein de ce journaliste sournois.
A l'instar de nombre de secteurs du tertiaire, le tourisme n'a jamais été aussi mal en point dans ce pays : les tour-opérateurs sont dans le désarroi le plus total. Il faut dire qu'avec des années d'absence de projets de relance, des infrastructures obsolètes, un amateurisme flagrant des professionnels et un accaparement quasi-monopolistique de l'Etat de la chose touristique, il n'y avait aucun miracle à espérer.
La nomination d'un islamiste (voir biographie de Smail Mimoune sur Wikipédia) du MSP (ex. Hamas) à la tête du département du tourisme est venue achever ce secteur déjà agonisant. Les derniers investisseurs du Golfe (EEMAR, SIDAR, EIIC, etc.) ont fui le pays, la poignée de voyagistes téméraires a définitivement tourné le dos à la destination et aucun catalogue ni brochure de tourisme ne parle plus de l'Algérie hormis le tableau noir dressé par la diplomatie française sur son site Web.