C’est désormais devenu une certitude, des liens forts se sont noués entre certains éléments radicaux du front Polisario et Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI).
Depuis deux jours, le procès qui se déroule à Nouakchott a démontré sans l’ombre d’une ambigüité que plusieurs cadres militaires du mouvement de guérilla auraient rejoint le mouvement terroriste et se seraient livré à des enlèvements de ressortissant européens, dont notamment trois humanitaires espagnols kidnappés aux alentours de Nouadhibou en Novembre 2009.
Un témoignage accablant Omar « le Sahraoui », de son vrai nom Omar Ould Hamma, est venu confirmer que cet ancien officier supérieur du Front Polisario aurait acheté près de 100 litres d’essence « payés en euros » aux alentours de Noaudibhou, quelques heures seulement avant l’enlèvement des humanitaires de l’ONG « Barcelona Accio Solidaria », alors que Omar « Le Sahroui » affirmait avec force qu’il se trouvait au Mali à cette période.
L’ombre du Polisario plane donc sur les enlèvements récents perpétrés par AQMI en Mauritanie, mais également au Mali, puisqu’un second accusé lors du procès de Nouakchott, Mohamed Salem Ould Ehmouda est un sous-officier encore actif au sein du Front Polisario, qui a été arrêté alors qu’il était « en permission ». Le doute n’est donc plus permis, il ya là tous les ingrédient pour que « renaisse » la vocation terroriste du Front Polisario, moins de trente années après les tristes faits d’armes de ce même mouvement, où des pêcheurs canariens avaient été enlevés puis tués, et où un avion américain avait été abattu par un missile. Un simple retour aux sources donc pour le Polisario, car selon des éléments proches de la direction du mouvement, d’autres officiers et sous-officiers auraient « disparus » ces dernières semaines, et auraient rallié AQMI.