Ghallaoui Sidati, ex-représentant du polisario en Italie, Lahcen Mahraoui, professeur universitaire, membre du Conseil royal consultatif des affaires sahariennes (Corcas), et Saadani Maa Alainine, acteur associatif et militante pour les droits de l'Homme, ont accroché, par leurs témoignages, la nombreuse assistance constituée notamment d'élus, d'eurodéputés, de syndicalistes et d'universitaires, qui, souvent, n'a pu retenir son émotion, face à la dureté du propos et à l'atrocité du récit.
Outre les liens historiques ayant toujours existé entre le Maroc et son Sahara, les interventions des membres de la délégation ont, durant ce séminaire tenu sous le thème : «Conflit du Sahara : passé, présent et perspectives», permis de jeter la lumière sur la genèse de la création du polisario du temps de la colonisation espagnole. Elles ont également éclairé l'assistance sur des épisodes dramatiques vécues par les populations séquestrées des camps de Tindouf et sur le rôle joué par le Polisario au service de visées hégémoniques sans rapport avec une quelconque prétendue « cause sahraouie».
La délégation s'est appesantie, à cet égard, sur les affres endurées par ces populations et sur les tortures infligées à tous ceux qui oseraient se soulever contre la situation de dénuement à laquelle ils sont acculés au moment même où les dirigeants du Polisario, avec la bénédiction de leurs protecteurs, s'enrichissent, au vu et au su de tous, en procédant au détournement systématique des aides humanitaires acquises sur le dos .
Les membres de la délégation se sont aussi attardés sur les tragédies familiales générées par les déportations forcées des enfants à des fins d'enrôlement militaire et le sort réservé aux récalcitrants qui sont soumis aux pires supplices dans la sinistre prison Rachid.
La délégation a souligné qu'à l'opposé de cette situation infernale, les habitants des provinces du Sud jouissent des bienfaits de la quiétude, de la sérénité et de la prospérité et y bénéficient pleinement, à l'instar de leurs concitoyens dans les autres régions du Royaume, de la liberté de mouvement et d'expression.
Les membres de la délégation ont formé l'espoir qu'il soit mis fin à l'impunité du polisario et que des pressions soient exercées sur ce dernier et sur ses protecteurs pour la levée du siège sur les camps afin que les séquestrés puissent revenir à la mère patrie, le Maroc, et y goûter, eux aussi, aux bienfaits de la liberté et de la démocratie. Ils ont, à ce propos, rappelé le retour de nombreux ex-dirigeants du polisario à la mère-patrie après s'être rendus compte de l'énormité de la supercherie nourrie par l'Algérie, ainsi que celui massif et successif d'habitants des camps de Tindouf qui, au péril de leur vie, bravent tous les dangers et les obstacles pour revenir dans leur pays auprès de leurs familles et proches.
La délégation a, par ailleurs, mis en relief la pertinence du projet d'autonomie sous souveraineté marocaine proposé par le Royaume comme cadre de règlement à la question du Sahara, rappelant que les différentes résolutions adoptées par l'Onu en ont reconnu le contenu sérieux et crédible. Elle a, à cet égard, dénoncé le blocage imposé par l'Algérie à toute perspective de règlement en campant sur une position figée et désuète et en instrumentalisant une bande de séparatistes qui n'ont de volonté que celle qui leur est dictée par leurs protecteurs.
Des documents, des témoignages et des correspondances authentiques établissant les fondements historiques de la marocanité du Sahara depuis le 17e siècle ont été présentés, lors du séminaire, par Lahcen Mahraoui. Il a, de même, exposé des lettres de chefs de tribus sahraouies adressées à leurs Sultans marocains.
La souveraineté marocaine sur le Sahara, a-t-il affirmé, a été aussi consacrée par des conventions et traités signés entre le Maroc et des puissances étrangères qui ont toujours fait appel aux Sultans pour protéger les activités de leurs citoyens au Sahara.
M. Mahraoui a, également, passé en revue des témoignages et citations de grandes personnalités politiques étrangères de différentes nationalités, notamment françaises, anglaises et allemandes, prouvant la marocanité du Sahara et qui datent de la période allant du 17e siècle au protectorat.
La délégation de sahraouis marocains avait tenu, vendredi à Florence (centre de l'Italie), une rencontre avec des hauts responsables de la région de Toscane (centre) au cours de laquelle ses membres avaient également mis en évidence la réalité de l'affaire dite du Sahara et la pertinence du projet d'autonomie proposé par le Maroc.
Cette rencontre s'était déroulée en présence notamment de Maria Dina Tozzi, responsable de l'activité internationale au niveau régional, qui avait été déléguée par le président de la Région, Enrico Rossi.
Les membres de la délégation, composée également de Yassine Belkassem, du réseau des associations de la communauté marocaine en Italie et de la Fédération des Africains en Italie, s'étaient attardés, à cette occasion, sur les supercheries auxquelles le polisario et ses protecteurs ont recours pour tenter de faire croire à l'existence d'une prétendue «cause sahraouie» et sur les tromperies dont ils usent pour soutirer des aides qu'ils détournent par la suite à leur propre profit.