New York (Nations Unies) - La question du Sahara marocain ne constitue pas une question de décolonisation, mais bel et bien une affaire d'intégrité territoriale du Maroc, a souligné, jeudi à New York, l'Ambassadeur, représentant permanent du Royaume auprès de l'ONU, Omar Hilale.
"Pour le Maroc, la question du Sahara n'est pas une affaire de décolonisation, mais une question de parachèvement de son intégrité territoriale", a dit M. Hilale, qui intervenait devant des dizaines de représentants d'Etats membres de la 4ème Commission des Nations Unies.
Evoquant la Marche Verte, M. Hilale a rappelé que 350.000 femmes, hommes et enfants avaient répondu, le 6 novembre 1975, à l'appel de Feu Sa Majesté Hassan II pour la réunification du Sahara avec l'ensemble du territoire national.
Armés uniquement du drapeau marocain et du Coran, ils ont réussi à unir pacifiquement le Maroc avec son Sahara, permettant ainsi le recouvrement par le Royaume de ses droits inaliénables sur ses provinces du sud, a rappelé l'ambassadeur devant les 193 membres de la Commission.
Revenant sur les élections régionales tenues le 4 septembre, M. Hilale a noté que celles-ci ont été l'occasion pour les populations des provinces du Sud de démontrer, avec force et détermination, leur attachement indéfectible à leur mère patrie, le Maroc, en participant massivement à ces élections, rappelant que la région du Sahara a connu, avec 79 pc, le taux de participation le plus élevé au niveau national.
L'importance de ce scrutin, a-t-il relevé, réside dans le fait qu'il a permis l'élection à la présidence des deux régions du Sahara, de deux authentiques sahraouis à la tête respectivement des régions de Laâyoune-Sakia El Hamra et de Dakhla-Oued Eddahab.
Tous les présidents et membres des Conseils régionaux et communaux du Sahara sont originaires de cette région, a fait savoir M. Hilale, ajoutant que cette réalité consacre l'appropriation par les Sahraouis de la gestion des affaires de ces provinces, et répond pleinement aux paradigmes onusiens de l'autodétermination, en termes de représentativité populaire, du libre choix et de la gestion directe des affaires de leur population.
Le diplomate marocain a rappelé, dans ce contexte, que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a déclaré le 9 octobre courant, devant les deux Chambres du Parlement, que "la légitimité populaire et démocratique acquise par les élus, qui ont été choisis en toute liberté, fait de ceux-ci les véritables représentants des populations du Sahara marocain, contrairement à une minorité qui réside hors Patrie et tente illusoirement et sans le moindre fondement juridique de s'autoproclamer représentants de ces populations".
M. Hilale a, par ailleurs, noté que bien que la récupération du Sahara, il y a 40 ans, s'est opérée de manière pacifique et à travers un accord international scellé par l'Assemblée générale de l'ONU, le Maroc s'est toujours inscrit dans une logique de dialogue et de négociation, sous l'égide des Nations Unies, afin de mettre un terme à ce différend régional, qui n'a que trop duré.
Il a, dans ce contexte, souligné que le Maroc s'est investi, de bonne foi, dans les efforts de l'ONU pour la mise en œuvre du plan de règlement, dénonçant les autres parties qui, constatant que la composition du corps électoral n'était pas en leur faveur, ont érigé moult obstacles et manœuvres, obligeant ainsi le Secrétaire général de l'ONU à conclure de manière irrévocable à l'inapplicabilité du Plan de règlement et ce, notamment "à cause de divergences fondamentales de vues entre les parties au sujet de l'interprétation à donner à ses dispositions principales".
L'échec de tous les plans onusiens, en raison des manœuvres, obstacles et revirements des autres parties, ainsi que leur abandon par le Conseil de sécurité, ont amené ce dernier à préconiser depuis 2004 la négociation d'une solution politique et mutuellement acceptable comme seul et unique moyen pour résoudre le différend sur le Sahara marocain, a affirmé M. Hilale.