«Le conflit du Sahara est un conflit factice, monté de toutes pièces pour tenter d’affaiblir le Maroc», a déclaré Mohamed Abba, militant sahraoui membre de cette ONG
«Le conflit du Sahara est un conflit factice, monté de toutes pièces pour tenter d'affaiblir le Maroc en y injectant cette graine de déstabilisation qui n'est autre que le polisario», a déclaré Mohamed Abba, militant sahraoui membre de cette ONG lors d'une séance plénière du CDH.
Cette manœuvre machiavélique, a-t-il dit, s'est révélée être non seulement un échec, mais s'est retournée contre ses commanditaires et s'est malheureusement répercutée de manière tragique sur l'ensemble de la région, y compris le Sahel.
L'ONG a estimé qu'«il est désolant de constater que, depuis près de quatre décennies, les pays du Maghreb vivent encore une situation de déchirement et de confrontation unique au monde». Pourtant, a-t-elle noté, les cinq pays disposent de tous les facteurs d'union et de complémentarité économique.
Mohamed Abba a, dans ce cadre, tenu à réfuter certaines contrevérités entretenues au sujet du Sahara marocain, rappelant que le polisario n'a été créé que quelques mois avant le retrait de l'Espagne du Sahara au lendemain de la Marche verte en 1975.
«Ce mouvement séparatiste n'a pas tiré une seule balle contre l'armée espagnole pour la simple raison que sa vocation initiative n'était autre que de servir un agenda dirigé contre le Maroc et son intégrité territoriale», a-t-il expliqué.
A cet égard, le militant a lancé un défi aux dirigeants du polisario «de produire un seul document rédigé avant 1974 par un sahraoui séparatiste pour revendiquer la constitution d'un Etat indépendant sur le territoire du Sahara». «Il n'y a tout simplement aucun document de ce genre, car le polisario ne s'est lancé dans ce projet séparatiste qu'après son passage sous la tutelle de l'Algérie», a-t-il expliqué.
Le militant sahraoui a conclu son intervention en lançant un appel «pour un retour à la raison et pour que cesse ce processus absurde de confrontation entre les deux principaux pays du Maghreb».
Non loin de la situation dans les camps de Tindouf, la Coordination des familles des victimes sahraouies du polisario avait appelé, mercredi, les rapporteurs spéciaux de l'Onu à intervenir auprès de l'Algérie pour ouvrir une enquête sur la mort de deux Sahraouis en janvier dernier par des tirs de l'armée algérienne.
Dans une lettre adressée à quatre rapporteurs de l'Onu, la coordination demande à ce que les investigations nécessaires soient menées immédiatement pour élucider les circonstances de ce drame.
Les victimes sont Khatri Hammedha Khandoud (20 ans) et Mohamed Aliyene Abbih (23 ans) tandis que Moichan Salek Boujemaa (34 ans) a été grièvement blessé.
Les jeunes sahraouis ont été pris sous le feu des militaires algériens dans la localité d'Oudiyat Toutrat, à proximité de la frontière avec la Mauritanie.