La demande de l'Algérie au Conseil des droits de l'Homme, réuni à Genève, de surveiller la question des droits de l'Homme au Sahara n'est pas du goût du Maroc. Cet appel est jugé illégitime dans la mesure où l'Algérie s'était gardée d'inviter la Haut-commissaire aux droits de l'Homme des Nations Unies à visiter les camps de Tindouf, lors d'un voyage officiel en 2012 à Alger.
Le Maroc a dénoncé, jeudi devant le Conseil des droits de l'Homme (CDH) à Genève, la flagrante contradiction de l'Algérie sur l'autodétermination dès lors qu'elle prétend appuyer ce principe et en même temps permet à son armée de tuer les populations qui choisissent de s'autodéterminer en fuyant les camps de Tindouf.
Réagissant à une déclaration faite la veille devant le CDH par le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, sur les droits de l'Homme au Sahara, l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU à Genève, Omar Hilale, a qualifié la manière dont Alger aborde la question de l'autodétermination de “tentative de diversion pour induire en erreur le Conseil des droits de l'Homme”.
“S'agissant du droit à l'autodétermination, c'est un disque rayé dans le discours de l'Algérie”, a affirmé le diplomate. Il n'a pas manqué de rappeler que le texte de l'initiative d'autonomie du Sahara présenté par le Maroc “prévoit une consultation référendaire des populations du Sahara marocain”.
Des sahraouis tués par l'armée algérienne
Toujours sur l'Algérie, Omar Hilale a rappelé que son armée a tué, le 5 janvier dernier, deux sahraouis et blessé plusieurs autres au moment où ils atteignaient la frontière mauritanienne. Il a ainsi appelé le CDH, le Haut-commissariat aux droits de l'Homme et le Haut-commissariat aux réfugiés à faire toute la lumière sur cet incident gravissime.
Évoquant l'appel lancé par M. Lamamra à la Haut-commissaire aux droits de l'Homme, Navi Pillay, pour suivre la situation des droits humains au Sahara, l'ambassadeur a précisé que cet appel aurait été légitime si l'Algérie l'avait invité à visiter les camps de Tindouf lors de sa visite en Algérie en 2012.
Le directeur adjoint de HRW pour la région MENA a, lui-même, déclaré que l'Algérie “est le seul pays de la région qui impose des restrictions de ce genre aux organisations des droits de l'Homme alors que nous visitons régulièrement le Maroc, la Libye et la Tunisie sans entraves”.
“La communauté internationale “attend toujours que les actions de l'Algérie à l'égard des populations des camps soient conformes à ses obligations internationales de protection des droits humains.” OMAR HILALE, AMBASSADEUR PERMANENT DU MAROC À L'ONU, JEUDI À GENÈVE.
“Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, n'est pas sans savoir que la question du Sahara ne relève pas du mandat du Conseil des droits de l'Homme”, a relevé l'ambassadeur marocain à l'ONU. Et de préciser qu'il y a un processus politique qui se poursuit à New York, sous les auspices de l'ONU, et auquel l'Algérie est partie prenante.
Dans ce contexte, Omar Hilale a réitéré l'appel du Maroc à l'Algérie en vue de “s'engager sincèrement et de bonne foi dans ce processus pour parvenir à une solution définitive et négociée à ce différend régional qui bloque l'intégration du Maghreb”.
Il a, en outre, affirmé que l'Algérie n'est pas habilitée à demander au CDH de suivre la situation des droits de l'Homme au Sahara marocain alors qu'elle demeure fermée aux mécanismes de ce même conseil.
Réagissant à une déclaration faite la veille devant le CDH par le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, sur les droits de l'Homme au Sahara, l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU à Genève, Omar Hilale, a qualifié la manière dont Alger aborde la question de l'autodétermination de “tentative de diversion pour induire en erreur le Conseil des droits de l'Homme”.
“S'agissant du droit à l'autodétermination, c'est un disque rayé dans le discours de l'Algérie”, a affirmé le diplomate. Il n'a pas manqué de rappeler que le texte de l'initiative d'autonomie du Sahara présenté par le Maroc “prévoit une consultation référendaire des populations du Sahara marocain”.
Des sahraouis tués par l'armée algérienne
Toujours sur l'Algérie, Omar Hilale a rappelé que son armée a tué, le 5 janvier dernier, deux sahraouis et blessé plusieurs autres au moment où ils atteignaient la frontière mauritanienne. Il a ainsi appelé le CDH, le Haut-commissariat aux droits de l'Homme et le Haut-commissariat aux réfugiés à faire toute la lumière sur cet incident gravissime.
Évoquant l'appel lancé par M. Lamamra à la Haut-commissaire aux droits de l'Homme, Navi Pillay, pour suivre la situation des droits humains au Sahara, l'ambassadeur a précisé que cet appel aurait été légitime si l'Algérie l'avait invité à visiter les camps de Tindouf lors de sa visite en Algérie en 2012.
Le directeur adjoint de HRW pour la région MENA a, lui-même, déclaré que l'Algérie “est le seul pays de la région qui impose des restrictions de ce genre aux organisations des droits de l'Homme alors que nous visitons régulièrement le Maroc, la Libye et la Tunisie sans entraves”.
“La communauté internationale “attend toujours que les actions de l'Algérie à l'égard des populations des camps soient conformes à ses obligations internationales de protection des droits humains.” OMAR HILALE, AMBASSADEUR PERMANENT DU MAROC À L'ONU, JEUDI À GENÈVE.
“Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, n'est pas sans savoir que la question du Sahara ne relève pas du mandat du Conseil des droits de l'Homme”, a relevé l'ambassadeur marocain à l'ONU. Et de préciser qu'il y a un processus politique qui se poursuit à New York, sous les auspices de l'ONU, et auquel l'Algérie est partie prenante.
Dans ce contexte, Omar Hilale a réitéré l'appel du Maroc à l'Algérie en vue de “s'engager sincèrement et de bonne foi dans ce processus pour parvenir à une solution définitive et négociée à ce différend régional qui bloque l'intégration du Maghreb”.
Il a, en outre, affirmé que l'Algérie n'est pas habilitée à demander au CDH de suivre la situation des droits de l'Homme au Sahara marocain alors qu'elle demeure fermée aux mécanismes de ce même conseil.