Les manifestants répondaient à un appel lancé sur la toile par un groupe d'opposants à un quatrième mandat du président Bouteflika, regroupant notamment des journalistes et des militants des droits de l'Homme, selon la presse. Ils scandaient notamment «non au 4e mandat» ou encore «15 ans barakat (15 ans ça suffit)».
Que cette candidature ait surpris le peuple algérien ou qu’elle ait été perçue comme une annonce tout à fait ordinaire, la réélection d’Abdelaziz Bouteflika à la tête de l’Algérie ne semble pas être ardemment souhaitée par ses citoyens. Du moins une partie d’entre eux. Pour preuve, une manifestation organisée ce matin à Alger pour protester contre le dépôt de candidature de Bouteflika à sa propre succession. En cas de victoire, Abdelaziz Bouteflika débuterait un 4ème mandat successif.
Un futur que ce rassemblement était venu combattre avec ses moyens : le nombre et la parole. « Pouvoir assassin », « Bouteflika dégage ! », tels étaient les cris entendus qui témoignaient d’un ras-le-bol du gouvernement actuel. D’après le journal algérien El Watan, la police était elle aussi sur place pour réprimer ce mouvement populaire.
Un futur que ce rassemblement était venu combattre avec ses moyens : le nombre et la parole. « Pouvoir assassin », « Bouteflika dégage ! », tels étaient les cris entendus qui témoignaient d’un ras-le-bol du gouvernement actuel. D’après le journal algérien El Watan, la police était elle aussi sur place pour réprimer ce mouvement populaire.
Les forces de l’ordre sont intervenues, de manière musclée, pour disperser ce rassemblement tenu à proximité de la Grande Poste, au cœur de la capitale à la fin de la célèbre rue commerçante de Didouche Mourad.
Des manifestants, qui brandissaient des t-shirts avec l’inscription “Non au 4ème mandat”, ont été violemment interpellés, avant d’être embarqués de force dans les fourgons de la police, déployée en grand nombre non loin du lieu du rassemblement.
Des opposants au 4ème mandat, qui avaient tenté de se rassembler le week-end dernier dans un quartier périphérique de la capitale, ont appelé à cette nouvelle manifestation via les réseaux sociaux.
Il convient de signaler que les autorités interdisent toutes sortes de manifestations ou de rassemblements dans la ville d’Alger, quelle que soit l’appartenance ou la qualité de la partie organisatrice.
La présidence de la République algérienne a annoncé, samedi dernier, que M. Bouteflika, très bientôt 77 ans, briguera un quatrième mandat lors de la prochaine élection.
Au pouvoir depuis 1999, M. Bouteflika a été victime fin avril 2013 d’un “mini-AVC”, qui a nécessité son hospitalisation pour près de trois mois en France où il est retourné, à la mi-janvier dernière, pour un contrôle de routine au Val-de-Grâce.
Convalescent depuis ce malaise, le chef de l’Etat algérien a fait plusieurs apparitions publiques en recevant des hôtes étrangers ou des membres de son gouvernement, en particulier le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le vice-ministre de la Défense et chef d’état-major, le général Ahmed Gaid Salah.
Cependant, il ne s’est jamais exprimé en direct. La dernière fois où il a tenu un discours politique en public remonte au mois de mai 2012 dans la ville de Sétif, dans lequel il avait fait allusion au nécessaire renouvellement des élites en Algérie.