Un rassemblement aura lieu le samedi 8 juin à 14h, Place Rio De Janeiro, face à l'ambassade d'Algérie, située au 50-52, rue de Lisbonne, 75008 Paris, métro Monceau ou Courcelles
J’accuse... de violation de la constitution algérienne et de tous les engagements que l’Algérie a ratifiés. Depuis l’indépendance des budgets sont votés pour le secteur de la santé et de la population.
Pourtant, tout ce qui protège le citoyen algérien dans les Textes, tout ce que lui garantit la constitution, demeure un mirage dans la vie de tous les jours...
En effet, les algériens se retrouvent aujourd’hui face à un système de Santé complètement délabré : pas ou peu de prise en charge, pénurie de médicaments, des dizaines de milliers de cas de maladies graves, qui de jour en jour, rongent le malade de l’intérieur sans qu’il puisse espérer être examiné ni soigné comme il se doit. Une situation qui révolte également les professionnels de Santé...
La persistance ou le retour de maladies infectieuses liées à la régression sociale, les maladie liées aux nouvelles évolutions du monde du travail, le stress, un revenu non assuré, une mauvaise alimentation, la non protection de l’environnement, le manque de protection et de sécurité pour les travailleurs, l’absence de médecine scolaire, aucune politique d’incitation à l’installation des médecins dans les lieux défavorisés, tout autant de facteurs qui font des algériens des victimes d’un génocide à ciel ouvert...
Où est l’Etat, dont le rôle est de protéger la santé des citoyens, d’éloigner les maladies? Sait-on que les dépenses de l’Algérie en matière de santé sont les plus faibles d’Afrique du Nord, avec 3,9% du PIB ???
Des promesses sont données au peuple avec des engagements, et des conventions internationales sont ratifiées. Pendant ce temps, 20000 malades atteints de cancer risquent de mourir à cause de l’absence d’une prise en charges digne de ce nom au niveau des « Hôpitaux spécialisés ». Sans parler de l’incompétence et de l’échec des ir « responsables » qui sont passés par le ministère de la santé, de la prévention et des ressources humaines.
L’Algérie est parmi les pays d’Afrique qui détiennent un chiffre record de personnes atteintes de cancer, de diabète et de maladies respiratoires. Les maladies neuro - psychiatriques sont responsables de 70% des décès.
Les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité. La deuxième cause de mortalité est le cancer, avec selon les chiffres du ministère ( MSPRH) est de 45000 cas en 2012. En effet, elle enregistre annuellement 45000 nouveaux cas de différents types de cancer, soit une augmentation de 50% par rapport à l’année 2000.
Malheureusement, le Ministre de la santé Mr Abdelaziz Ziari, passe aux aveux. La mauvaise prise en charge des malades, notamment des cancéreux, s’explique par manque de moyens et de qualification du personnel hospitalier algérien. Cet aveu en dit long sur les déficiences de notre système de santé national.
Nous, algériens résidant à l’étranger, vivement préoccupés par la situation chaotique du système de santé algérien, mettant ainsi nos concitoyens face à un danger de mort certaine, accusons l’état algérien de violation de la constitution algérienne (*) et de tous les engagements que l’Algérie a ratifiés.
Nous demandons aux autorités algériennes compétentes de respecter un droit fondamental inscrit dans la constitution algérienne. La priorité reste les hôpitaux, pas les prisons ( Plan Marshall pour les prisons, une Centrale par Wilaya en cours de réalisation).
Nous revendiquons ce droit à la vie et à la protection, comme nous exigeons des décisions sans délais de la part des hautes autorités du pays par l’application des conventions et le respect des lois.
Plusieurs mesures peuvent être prises rapidement en mobilisant tous les moyens existants, comme :
Un plan Marshall pour une vraie politique de santé et de prévention.
La facilité de visas pour les patients qui ne peuvent attendre.
La formation et l’appel aux médecins algériens à l’étranger de répondre à l’ S O S lancé. La mise en place d’un comité ad hoc pour l’élaboration, le contrôle de l’observatoire national de prévention et de développement de la santé en Algérie.
Un budget plus important pour la santé.
Une assurance vie pour chaque malade du cancer et des autres maladies lourdes et incurables en Algérie.
Un fichier national des malades nécessitant une prise en charge tant à l’intérieur qu’à l’étranger par types de maladies.
* Extraits de la Constitution Algérienne :
Art 54 : Tous les citoyens ont droit à la protection de leur santé. L’Etat assure la prévention et la lutte contre les maladies épidémiques et endémiques.
Art 55 : Le droit à la protection, à la sécurité et à l’hygiène et le travail garanti par la loi.
Art 58 : La famille bénéficie de la protection de l’état et de la société