Au moment où les athlètes du monde entier fêtaient la spectaculaire ouverture des jeux olympiques de Londres, trois boxeurs algériens, membres de la délégation algérienne officielle profitaient de l’allégresse générale, pour écumer le village olympique.
En ces lieux, censés regrouper des athlètes de haut niveau, imprégnés des valeurs millénaires de l’Olympisme, il va sans dire que les occupants n’ont pas pensé à verrouiller leurs portes. Cela aurait été une sorte de manquement à la communauté sportive qui y cohabite fraternellement.Les boxeurs algériens ont donc eu le loisir de faire leur petit tour du proprio dans de nombreuses chambres. Leur choix finit par tomber sur trois vélos de haute compétition, appartenant à des athlètes suédois.
Lorsque le larcin fut découvert, tard dans la nuit, il ne fallut pas beaucoup de temps pour trouver les vélos, dans les structures réservées aux Algériens. Les enquêteurs sont allés directement vers les pavillons algériens pour une raison qui avait fait les choux gras de la presse mondiale quelques jours plus tôt. Deux volleyeuses algériennes s’étaient faites prendre, en effet, en flagrant délit de vol dans un magasin d’articles sportifs, à Lisieux, en France. Un précédent qui mit la puce à l’oreille des services de sécurité olympiques. Ils ne s’y trompèrent pas, puisqu’ils trouvèrent les objets dérobés dans les chambres des boxeurs indélicats.
En vérité, ces « incidents » sont significatifs de ce qui se produit en Algérie depuis l’indépendance de ce malheureux pays. Une dévastation en profondeur de toutes les valeurs civiques. Une société laminée, infestée de voleurs de haut vol, qui ont pignon sur nation, qui saccagent jusqu’à l’avenir des générations montantes, et qui sont saluées comme autant de prophètes.
Ce n’est pas un hasard, si en l’espace de quelques jours, des sportifs algériens, participant à des rencontres internationales de grande envergure se font prendre en flagrant délit de vol. Ils ne font que reproduire, à une bien piètre échelle, l’attitude naturelle, et quasi systématique des prédateurs qui règnent sur leur pays, qui le pillent sans vergogne, qui placent le fruit de leurs rapines dans les banques des pays développés, sans même s’en cacher, et qui n’en sont pas moins salués par ces derniers comme étant des « Hommes d’Etat ».
Par Djamaledine Benchenouf