Tous ceux qui durant ces trente neuf dernières d'années ont tout fait pour empêcher que le Sahara ne réintègre la mère patrie devront payer.
Le Tribunal pénal fédéral vient donc de débouter le général à la retraite Khaled Nezzar qui s’opposait à ce que le ministère public de la Confédération ouvre une enquête à ce sujet. Khaled Nezzar, 74 ans, ancien ministre de la Défense entre 1990 et 1994 pourrait-il ainsi être jugé pour «suspicion de crimes de guerre». Contacté hier par nos soins, le concerné s’est montré prudent et s’est abstenu de commenter cette décision du tribunal TPF. «Je ne peux rien vous dire», nous a-t-il déclaré d’emblée. Face à notre insistance, le général à la retraite nous a concédé cette phrase lourde de sens :
«De toute façon, c’est une affaire politique. C’est tellement important que je ne peux me permettre de m’exprimer qu’après avoir longuement réfléchi.» L’ancien ministre de la Défense nous dira aussi qu’il aura d’abord à se concerter avec ses avocats avant de se prononcer publiquement sur cette affaire. Dans un communiqué rendu public mardi dernier, le TPF, qui commentait la décision qu’il venait d’avaliser, a indiqué qu’il s’agit «d’un premier cas d’application des nouvelles compétences exclusives attribuées en 2011 par le législateur au ministère public de la Confédération pour la poursuite de génocides, crimes contre l’humanité et crimes de guerre».
Le procès-verbal de l’audition était une «occasion» pour remettre sur le tapis la gestion politique et militaire de la décennie noire. L’affaire a provoqué une levée de boucliers à Alger. L’ancien camp dit «éradicateur» s’est reconstitué pour défendre un des «siens» en lançant une pétition dénonçant «l’ingérence» et «une tentative de faire le procès de l’armée algérienne». D’autres Algériens avaient également lancé une contre-pétition revendiquant «le jugement de Nezzar et de ses acolytes». Le clivage «éradicateurs- réconciliateurs» refait-il surface ? «Au-delà de ma personne, c’est toute l’institution militaire qui est visée à travers cette affaire. On ne peut pas citer à comparaître toute l’armée. On incrimine donc celui qui la commandait», avait-il déclaré en novembre 2011, dans une interview au Soir d’Algérie, après son interpellation en Suisse.
Chef de file des «janviéristes» et «éradicateur» assumé, Khaled Nezzar était l’un des chefs militaires algériens qui avaient décidé de l’interruption des élections législatives de 1992. «Sauveur de la République» pour les uns, «un des responsables de la décennie noire» pour les autres, dix-huit ans après son départ officiel de l’armée, M. Nezzar reste un élément-clé dans la crise qui a secoué l’Algérie post-Octobre 88. Ancien déserteur de l’armée française, il a gravé les échelons de la hiérarchie militaire en devenant en 1986 chef des forces terrestres. Une rampe de lancement pour les officiers supérieurs de l’armée.
Chef opérationnel pour le maintien de l’ordre lors des événements d’Octobre 1988, avant d’être promu chef d’état-major de l’armée puis ministre de la Défense nationale en 1990, poste qu’il a occupé jusqu’à 1994. Après le départ forcé de Chadli Bendjedid de la présidence de la République, M. Nezzar a siégé dans le Haut-Comité d’Etat (HCE) sous la présidence de Boudiaf puis de Kafi. Il est le seul parmi le club très restreint des chefs militaires à être poursuivi en justice. D’abord à Paris en 2001 où il a été visé par une plainte portée, le 28 juin, par neufs Algériens pour «tortures et traitements cruels, inhumains et dégradants».
Les démêlés du général Khaled Nezzar, ancien ministre de la Défense, avec la justice helvétique refont surface.
Dans une décision rendue publique mardi dernier et annoncée hier, le Tribunal pénal fédéral (TPF) suisse a indiqué que l’ancien ministre algérien, accusé de «crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis entre 1992 et 1999 ne bénéficiait pas de l’immunité diplomatique à l’époque des faits qui lui sont reprochés».Le Tribunal pénal fédéral vient donc de débouter le général à la retraite Khaled Nezzar qui s’opposait à ce que le ministère public de la Confédération ouvre une enquête à ce sujet. Khaled Nezzar, 74 ans, ancien ministre de la Défense entre 1990 et 1994 pourrait-il ainsi être jugé pour «suspicion de crimes de guerre». Contacté hier par nos soins, le concerné s’est montré prudent et s’est abstenu de commenter cette décision du tribunal TPF. «Je ne peux rien vous dire», nous a-t-il déclaré d’emblée. Face à notre insistance, le général à la retraite nous a concédé cette phrase lourde de sens :
Le procès-verbal de l’audition était une «occasion» pour remettre sur le tapis la gestion politique et militaire de la décennie noire. L’affaire a provoqué une levée de boucliers à Alger. L’ancien camp dit «éradicateur» s’est reconstitué pour défendre un des «siens» en lançant une pétition dénonçant «l’ingérence» et «une tentative de faire le procès de l’armée algérienne». D’autres Algériens avaient également lancé une contre-pétition revendiquant «le jugement de Nezzar et de ses acolytes». Le clivage «éradicateurs- réconciliateurs» refait-il surface ? «Au-delà de ma personne, c’est toute l’institution militaire qui est visée à travers cette affaire. On ne peut pas citer à comparaître toute l’armée. On incrimine donc celui qui la commandait», avait-il déclaré en novembre 2011, dans une interview au Soir d’Algérie, après son interpellation en Suisse.
Chef de file des «janviéristes» et «éradicateur» assumé, Khaled Nezzar était l’un des chefs militaires algériens qui avaient décidé de l’interruption des élections législatives de 1992. «Sauveur de la République» pour les uns, «un des responsables de la décennie noire» pour les autres, dix-huit ans après son départ officiel de l’armée, M. Nezzar reste un élément-clé dans la crise qui a secoué l’Algérie post-Octobre 88. Ancien déserteur de l’armée française, il a gravé les échelons de la hiérarchie militaire en devenant en 1986 chef des forces terrestres. Une rampe de lancement pour les officiers supérieurs de l’armée.
Chef opérationnel pour le maintien de l’ordre lors des événements d’Octobre 1988, avant d’être promu chef d’état-major de l’armée puis ministre de la Défense nationale en 1990, poste qu’il a occupé jusqu’à 1994. Après le départ forcé de Chadli Bendjedid de la présidence de la République, M. Nezzar a siégé dans le Haut-Comité d’Etat (HCE) sous la présidence de Boudiaf puis de Kafi. Il est le seul parmi le club très restreint des chefs militaires à être poursuivi en justice. D’abord à Paris en 2001 où il a été visé par une plainte portée, le 28 juin, par neufs Algériens pour «tortures et traitements cruels, inhumains et dégradants».