C’est le début de la saison estivale et c’est bientôt, surtout, le Ramadan. Deux périodes importantes pour les contrebandiers Algériens pour se procurer les marchandises Marocaines.
Ils ont déjà entamé leurs activités en arrivant, malgré le dispositif sécuritaire le long de la frontières ouest, à envahir le marché de l’ouest algérien de milliers de «djellabas» marocaines.Vendue 12 000 DA la pièce, cette tenue typique du Maroc a déjà su gagner le cœur des Algériens et Algériennes. Comment les contrebandiers opèrent-ils ? Qui sont leurs complices ? Quel impact sur l’économie Algérienne ? Autant de questions auxquelles nous essayerons d’apporter des réponses à travers un reportage réalisé à Tlemcen et Sidi Bel- Abbès. Outre le trafic de l'essence que des contrebandiers Algériens livrent aux frontaliers Marocains, les wilayas Algériennes près des frontieres ont connu, ces derniers temps, un envahissement de «djellabas» marocaines, très en vogue.
Les contrebandiers gagnent une «cagnotte» très intéressante, car si à titre d’exemple 1 000 djellabas sont vendues à 12 000 DA pièce, le gain sera de 1,2 milliard de centimes. Cela n'est pas une atteinte à l’économie nationale de l'habillent qui est inexistante, car l'industrie Algérienne ne fait pas le poids avec celle du Maroc.
Conscients de ce danger, les gendarmes ont intensifié les opératoins coup-de-poing et les saisies dans le but d’éradiquer le phénomène. Durant les cinq premiers mois de l’année en cours, plus de 20 000 djellabas ont été saisies suite aux opérations ciblant les convois de contrebandiers qui, souvent, prennent les pistes de Tlemcen pour tenter d’acheminer leur marchandise. Toutefois, cette riposte au quotidien des gendarmes n’a pas freiné les contrebandiers qui arrivent à infiltrer des centaines de djellabas sur les marchés communaux et autres magasins. Aujourd’hui, la traque aux contrebandiers se poursuit toujours et la «guerre» aux djellabas ne fait que débuter.