Abdelilah Benkirane a été reconduit hier, lors du 7ème congrès ordinaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), au poste de secrétaire général.
Dans un premier temps, le congrès qui a rassemblé samedi et dimanche à Rabat quelque 3.300 participants, dont 550 femmes, a élu les 160 membres du nouveau conseil national, suite aux amendements introduits dans son statut.Dimanche, le PJD, réuni pour son 7ème congrès ordinaire, a réélu Abdelilah Benkirane comme secrétaire général du parti, un poste qu'il va occuper pour un deuxième mandat de quatre années.
Sur 2.586 votes valides, Benkirane a obtenu 2.240 voix soit 85,11%, un résultat qui lui a valu sa réélection à la tête du PJD.
Dans un premier temps, les membres du précédent conseil national, ainsi que les nouveaux élus désignés samedi, qui constituent les électeurs pour les 5 premiers candidats possibles, avaient justement fait leur choix. En effet, pour pouvoir se présenter à l’élection finale au poste de secrétaire général, il faut obtenir plus de 10% des voix de ce corps électoral, et être classé parmi les 5 premiers.
Quatre candidats potentiels avaient ainsi émergé: Abdelilah Benkirane a obtenu 224 voix, Said Dine El Otmani 149, Aziz Rebbah 62, Mustapha Ramid 59 et 39 voix, en dessous des 44 exigées pour Abdallah Baha.
Au vu des résultats de ce premier tour Rabah et Ramid se sont désistés. Il ne restait plus que Benkirane et El Otmani pour se présenter aux élections finales devant l’ensemble des membres du congrès.
Adapter le PJD à la nouvelle situation
Le 7ème congrès du PJD, réuni sous la devise: “Un partenariat efficace pour l'édification démocratique”, cherche, selon le président du congrès, Abdellah Baha, “à assurer l'adaptation du parti à la nouvelle situation, du fait de son passage de l'opposition aux commandes du gouvernement”.
La thèse se base sur les référents globaux et définit les engagements doctrinaux et politiques du parti, sa conception en matière de réforme sociétale, le programme électoral qui sera à la base de l'engagement du PJD envers ses électeurs et la charte de la majorité gouvernementale. Elle fait figure de réponse aux questionnements soulevés sur les réalités politique, économique et sociale et trace les orientations et les repères qui vont régir l'action politique.
Abdellah Baha a souligné que ce changement induit de nouvelles responsabilités et exige de travailler selon des approches différentes et d'adopter un discours nouveau.
Au sujet de l'appel du secrétaire général à resserrer les rangs, Abdallah Baha a relevé que malgré la gêne que suscitent certaines déclarations, cela n'influe pas sur l'action du gouvernement, car au sein du Parti de la Justice et du Développement, l'opinion est libre et la décision est contraignante.
Abdelkrim Alaoui