Contribution. Alors que les reconnaissances du CNT, comme représentant légitime du peuple libyen, se multiplient notamment dans la région avec la Tunisie, l’Egypte et le Maroc, l’Algérie s’est retrouvée en minorité, pour ne pas dire isolée, au sein de la Ligue Arabe, qui a reconnu, en tant qu’institution, le CNT ce jeudi 25 août.
Plutôt que de féliciter le peuple libyen qui a réussi à chasser le despote Kadafi, le régime algérien fait du chantage à la reconnaissance du CNT et se couvre de ridicule. Que Bouteflika l’accepte ou pas, qu’il pose ses « conditions » ou pas, cela ne change rien à la réalité.
Kadhafi est tombé ! Il peut éventuellement encore faire couler le sang de son peuple quelques temps, mais l’histoire l’a déjà éjecté. Quant au CNT, il dirige la Libye, il en dirigeait déjà une grande partie, depuis plusieurs mois, n’en déplaise aux soutiens de Kadhafi.
Plutôt que de participer à la joie du peuple libyen, qui sort enfin, et à quel prix, d’un joug long de 42 années, le régime algérien, de toute évidence sonné par la chute de Kadhafi montre son vrai visage. Le visage qu’il avait réussi, sans vraiment convaincre, à cacher aux peuples tunisiens et égyptiens.
Avec cette posture rigide, qui ressemble à une punition, le régime algérien est définitivement démasqué. Il espérait que le printemps arabe s’enlise dans les sables libyens mais le voilà revigoré. Un printemps qui s’est prolongé l’été, et promet de réchauffer les cœurs, l’automne et l’hiver.
Comment expliquer cette absurdité diplomatique, cet aveuglement ? Car enfin, quel intérêt stratégique le clan Kadhafi représente t-il pour l’Algérie et son peuple. Quel est cet intérêt suprême qui fait que l’Algérie prenne le risque de s’isoler diplomatiquement pour les « beaux yeux » d’un despote renversé par son peuple?
En d’autres termes, ceux qui dirigent l’Algérie, et à leur tête le chef de l’Etat, prennent-ils des décisions en fonction des intérêts du pays ou de leurs intérêts personnels?
Sans explication claire de la diplomatie algérienne, cet « entêtement » pour le moins déraisonnable pourrait relever d’un très grave manquement et d’une dérive inacceptable.
Il faut dire qu’après la fuite honteuse de Ben Ali, les « images choc » de l’ex-pharaon d’Egypte, ainsi que ces enfants dans une cage au Caire, ont semé la panique chez les dirigeants algériens. Visiblement, les images de la libération de Tripoli et la fuite de Kadhafi a eu un effet dévastateur.
Elle sonne comme le dernier avertissement à un régime qui a décidé de s’enfermer dans un déni de réalité, exactement comme Kadhafi lui même, Bachar Al Assad, et avant eux, Moubarak et Ben Ali.
Ce positionnement incompréhensible de l’Algérie relève plus de considérations internes que de politique étrangère. Il démontre, en tous cas, l’implication du régime algérien dans le conflit libyen et accrédite, après coup, les accusations de soutien total du régime algérien à la folie meurtrière de Kadhafi.
Il démontre également que ce régime se place ostensiblement contre toute revendication de changement et d’aspiration démocratique des peuples de la région. Cette attitude constitue-t-elle un signe très clair que ce régime n’a nullement l’intention ni de se reformer ni de changer et qu’il compte user des armes pour se maintenir ? Au vu de cette réaction quasi schizophrénique, la question s’impose. Hélas !
Yahia Bounouar, directeur de radiokalima
Plutôt que de féliciter le peuple libyen qui a réussi à chasser le despote Kadafi, le régime algérien fait du chantage à la reconnaissance du CNT et se couvre de ridicule. Que Bouteflika l’accepte ou pas, qu’il pose ses « conditions » ou pas, cela ne change rien à la réalité.
Kadhafi est tombé ! Il peut éventuellement encore faire couler le sang de son peuple quelques temps, mais l’histoire l’a déjà éjecté. Quant au CNT, il dirige la Libye, il en dirigeait déjà une grande partie, depuis plusieurs mois, n’en déplaise aux soutiens de Kadhafi.
Plutôt que de participer à la joie du peuple libyen, qui sort enfin, et à quel prix, d’un joug long de 42 années, le régime algérien, de toute évidence sonné par la chute de Kadhafi montre son vrai visage. Le visage qu’il avait réussi, sans vraiment convaincre, à cacher aux peuples tunisiens et égyptiens.
Avec cette posture rigide, qui ressemble à une punition, le régime algérien est définitivement démasqué. Il espérait que le printemps arabe s’enlise dans les sables libyens mais le voilà revigoré. Un printemps qui s’est prolongé l’été, et promet de réchauffer les cœurs, l’automne et l’hiver.
Comment expliquer cette absurdité diplomatique, cet aveuglement ? Car enfin, quel intérêt stratégique le clan Kadhafi représente t-il pour l’Algérie et son peuple. Quel est cet intérêt suprême qui fait que l’Algérie prenne le risque de s’isoler diplomatiquement pour les « beaux yeux » d’un despote renversé par son peuple?
En d’autres termes, ceux qui dirigent l’Algérie, et à leur tête le chef de l’Etat, prennent-ils des décisions en fonction des intérêts du pays ou de leurs intérêts personnels?
Sans explication claire de la diplomatie algérienne, cet « entêtement » pour le moins déraisonnable pourrait relever d’un très grave manquement et d’une dérive inacceptable.
Il faut dire qu’après la fuite honteuse de Ben Ali, les « images choc » de l’ex-pharaon d’Egypte, ainsi que ces enfants dans une cage au Caire, ont semé la panique chez les dirigeants algériens. Visiblement, les images de la libération de Tripoli et la fuite de Kadhafi a eu un effet dévastateur.
Elle sonne comme le dernier avertissement à un régime qui a décidé de s’enfermer dans un déni de réalité, exactement comme Kadhafi lui même, Bachar Al Assad, et avant eux, Moubarak et Ben Ali.
Ce positionnement incompréhensible de l’Algérie relève plus de considérations internes que de politique étrangère. Il démontre, en tous cas, l’implication du régime algérien dans le conflit libyen et accrédite, après coup, les accusations de soutien total du régime algérien à la folie meurtrière de Kadhafi.
Il démontre également que ce régime se place ostensiblement contre toute revendication de changement et d’aspiration démocratique des peuples de la région. Cette attitude constitue-t-elle un signe très clair que ce régime n’a nullement l’intention ni de se reformer ni de changer et qu’il compte user des armes pour se maintenir ? Au vu de cette réaction quasi schizophrénique, la question s’impose. Hélas !
Yahia Bounouar, directeur de radiokalima