L'Union européenne doit acquitter une TVA à l'Algérie sur l'aide acheminée aux réfugiés et la majorité de ses humanitaires dans ces camps a des difficultés de circulation et n'est pas accréditée, a indiqué le directeur général à l'Aide humanitaire et à la Protection civile de la Commission européenne (ECHO), Peter Zangl, lors d'un point de presse.
M. Zangl, qui vient d'achever une tournée de trois jours dans trois camps de Sahraouis, a rappelé que l'UE avait versé depuis 1993 pour ces réfugiés 170 millions d'euros, dont dix millions en 2010.
"L'aide que nous fournissons n'est pas dégrevée fiscalement, ce qui fait qu'une bonne partie des crédits mis à disposition ne peuvent être utilisés au bénéfice des réfugiés, mais sont prélevés comme taxe par les autorités algériennes, TVA en particulier", a indiqué M. Zangl.
Evoquant ses discussions ce jour au ministère des Affaires étrangères avec le directeur général des relations multilatérales, le patron de l'ECHO a indiqué qu'il avait aussi évoqué "les difficultés de mouvement auxquels se trouvent confrontés ceux qui font le travail humanitaire". Et il a cité un troisième point: "la problématique de l'accréditation des ONG qui font le gros du travail. Pour l'instant la majorité n'est pas accrédité ce qui rend le travail difficile et parfois discontinu", a-t-il regretté.