Réuni pour prendre cette décision, le Comité du FDI Intelligence , dont personne ne saurait mettre en doute à la fois la rigueur et l'impartialité a , par conséquent, élu notre «Pays Africain de l'Avenir pour l'année 2011-2012». Il devance ainsi l'Afrique du sud qui, jusque-là, caracolait en tête, et l'Egypte qui venait toujours après. Le communiqué du FDI Intelligence souligne que «Le Maroc améliore ainsi son classement, en grimpant de la troisième position en 2009/10, pour se positionner en tête des pays africains, évinçant l'Afrique du sud, qui occupait la première position.
Le troisième rang revient à l'Ile Maurice». ! En très peu de temps donc, l'économie marocaine est passée de la 3ème voire même quatrième place à la tête du peloton . Elle fait l'objet d'un hommage étranger, qui plus est , une institution financière représentative du gotha londonien et international. « The Financial Times » ne distribue pas les lauriers à la légère et n'a pas l'habitude de gratifier les gouvernements de complaisance ou de satisfecit hasardeux. A l'égard du Maroc, il est demeuré constamment objectif, voire même parfois critique. Dans la pure tradition anglo-saxonne, il a rendu compte pendant des années des bonnes et mauvaises performances de notre évolution et, en particulier, de son secteur économique et celui des investissements. Le témoignage qu'il apporte à présent s'inscrit dans le même esprit, parce que le devoir d'information l'impose et parce que la vérité l'exige. Qu'une institution internationale mette en évidence aux yeux de l'opinion les capacités de l'économie nationale et ses vertus performantes donne davantage de poids – malheureusement sans doute – que n'importe quelle déclaration officielle marocaine. Il y a mieux : pour étayer son argumentaire du choix de notre pays à la tête du « Top 10 africain », l'organisme londonien indique que « La percée du Maroc «est due à son succès à attirer des IED», , relevant que les « IED ont connu une baisse en Afrique du sud et en Egypte (respectivement premier et deuxième dans le classement de l'année 2009/10), contrairement au Maroc où les investissements étrangers ont enregistré une hausse de 8 % en 2010. » Peut-être l'explication d'une telle hausse significative est-elle due au caractère spécifique d'évolution que le Royaume du Maroc connaît depuis quelques années maintenant. L'évolution est endogène, certes, mais elle est à coup sûr intrinsèque à la stabilité qui caractérise notre pays, engagé dans une dynamique irréversible où la croissance, les synergies et la créativité vont de pair. A la limite, le jugement du groupe « Financial Times » ne fait que conforter notre conviction sur les choix opérés par le Maroc : ceux d'une croissance soutenue, du renforcement des investissements, publics et privés, d'une ardente volonté de conquérir les marchés extérieurs, de la mise en œuvre d'importantes et significatives infrastructures, enfin. L'économie marocaine, on ne le sait que trop, ne repose ni sur la manne pétrolière ou gazière, ni sur les « bulles » des marchés financiers et des bourses tyranniques. Il n'est pas jusqu'à l'activité agricole qui ne soit soumise aux caprices de la pluviométrie imprévisible et qui, bon an mal an, détermine jusqu'au taux de croissance. Cependant, depuis quelques années maintenant, elle table sur un relatif équilibre structurel dans la fixation de certaines priorités. Le vent de réformes, à tous les niveaux, ouvre de nouveaux et grands chantiers et donne des raisons de confiance aux investisseurs. En dépit du climat de crise, accompagné de doutes, les opérateurs nationaux ou étrangers n'abandonnent nullement leur conviction chevillée au corps que l'investissement est le moteur de l'économie, il crée des richesses et des emplois, renforce les capacités des entreprises et contribue ainsi à la relance de l'économie sans alourdir encore plus le poids de l'Etat. Celui-ci revendique sa part dans la mise en œuvre d'une politique économique qui donne ses fruits, mais reste exposé – c'est son rôle et sa vocation – aux critiques. On ne joue pas les laudateurs, mais le témoignage du groupe Financial Times tombe à point nommé, à un moment où la réforme politique, notamment la plus importante avec la nouvelle Constitution, ouvre l'espace le plus vaste à l'initiative et à la créativité. Les élections législatives prochaines déboucheront sur un nouveau gouvernement et, forcément, une autre gestion de l'économie. Il faudrait souhaiter que, au-delà de l'état de grâce dont cette dernière bénéficie de nos jours, elle reste aussi performante.