Andrew Murrisson, membre de la Chambre basse du parlement de Westminster, a interpellé le Gouvernement de Londres sur ce cas de violation incontestable des droits humains. Mustapha Salma a en effet été arrêté en septembre 2010 et torturé par le Polisario avant d’être refoulé de Tindouf, dans le sud-ouest algérien, loin de sa famille et de ses enfants. Le seul tort de cet ancien responsable du Polisario est d’avoir osé contredire la direction du Front séparatiste, en se prononçant en faveur du plan d’autonomie proposé par le Maroc.
Le cas de Mustapha Salma, dont la situation de refoulé a été dénoncée par diverses organisations de défense des droits humains à travers le monde, notamment HRW et Amnesty International, n’est cependant pas isolé. De nombreux autres sahraouis vivant dans les campements de Tindouf sont opprimés pour les mêmes motifs. Privés du droit de s’exprimer ou de se déplacer hors des camps, ils voient dans le cas de Mustapha Salma un espoir que leur cause soit enfin entendue par les ONG et les médias internationaux.
De fait, en décembre 2010, quelques jours seulement après le refoulement vers la Mauritanie de l’ancien cadre du Polisario, Amnesty International avait exprimé le souhait d’enquêter sur d’autres cas de violation des droits humains dans les camps de Tindouf. Un souhait qui s’est heurté au refus catégorique des autorités algériennes. Malcolm Smart, directeur au sein d’AI avait reconnu que « la très petite section » dont disposait l’ONG internationale en Algérie trouvait « des difficultés à travailler dans ce pays ». Face aux conditions posées par Alger, Malcolm Smart a répliqué qu’Amnesty n’était « pas prête à accepter un accès limité en Algérie. Nous voulons avoir accès à tout le territoire algérien y compris aux camps de Tindouf », a-t-il insisté.