Amnesty International empêché d'accès aux camps de Tindouf
Dans un communiqué publié en début de la semaine, l'organisation Amnesty International a indiqué qu'elle souhaitait mener une enquête sur le dissident du Polisario Mustapha Salma qui a été refoulé vers la Mauritanie, ainsi que d'autres cas de violation des droits humains dans les camps de réfugiés de Tindouf, mais l'Algérie s'y oppose.
"Nous voulons mener une enquête sur le cas de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, enlevé et incarcéré par le Polisario sur le territoire algérien, avant sa récente remise au Haut Commissariat pour les réfufiés (HCR) en Mauritanie, ainsi que d'autres cas similaires de violation des droits de l'homme en Algérie et dans les camps de Tindouf.
Mais nous nous heurtons au refus des autorités algériennes. Nous voulons examiner ces questions sur le terrain, mais notre souhait se heurte au réfus des autorités algériennes", a expliqué le directeur chargé de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord au sein de l'Organisation Internationale de défense des droits de l'homme, Amnesty International, M. Malcom Smart. Il a poursuivi en disant : " Nous ne sommes pas prêts à accepter un accès limité en Algérie. Je vous informe que la très petite section d'Amnesty en Algérie trouve des difficultés à travailler dans ce pays. Amnesty International souhaite avoir accès à tout le territoire algérien, y compris aux camps de Tindouf contrôlés par le Polisario".
Cette déclaration de M. Malcom Smart traduit toute la difficulté que trouve l'organisation de défense des droits humains à avoir accès aux campements de Tindouf, en Algérie. Le responsable d'Amnesty International a aussi indiqué que le gouvernement algérien les a informés qu'en raison de leurs reproches et critiques sur la situation en Algérie, les membres d'Amnesty International ne pourront pas visiter ce pays pour y mener des recherches.
Après l'arrestation de M. Mustapha Salma, le 21 septembre 2010 et sa détention au secret par le Polisario pendant plusieurs semaines pour avoir soutenu la proposition marocaine d'autonomie au Sahara occidental, Amnesty International avait mené campagne pour la libération du dissident. Le soutien pacifique au plan d'autonomie ne doit pas être perçu comme un acte qui justifie les restrictions imposées à la liberté d'expression", a indiqué Amnesty International.
Luc-Roger Mbala Bemba