Genève, 24/09/10 - Les populations séquestrées dans les camps de Tindouf sollicitent une intervention urgente de la communauté internationale afin que soit levé le blocus qui leur est imposé, depuis plus de trois décennies, et qu'elles accèdent aux droits stipulés dans la Déclaration de Vienne, a souligné, vendredi à Genève, l'Association des femmes sahraouies pour la démocratie et les droits de l'Homme.
Intervenant en plénière lors du débat du point 8 relatif au "suivi et application de la Déclaration du programme de Vienne", dans le cadre de la 15ème session du Conseil des droits de l'Homme (CDH), Mme Aicha Rahal a déploré que des dispositions de la Déclaration et programme d'action de Vienne continuent d'être systématiquement violées dans plusieurs régions du monde.
"Si la Déclaration préconise la protection des individus contre toutes les formes de violation des droits humains, que cette violation soit l'Âœuvre d'Etats, de mouvements ou d'individus, notre ONG regrette que l'Algérie et le Polisario violent au quotidien les dispositions de ladite Déclaration", a indiqué l'intervenante, affirmant qu'en l'absence d'une intervention internationale, la population séquestrée dans les camps de Tindouf, continue à subir toute sorte de violation.
Elle a signalé que compte tenu de sa vulnérabilité, cette population, à la merci de la milice du Polisario, n'a aucun moyen d'accéder à l'exercice des droits stipulés dans la déclaration de Programme de Vienne.
Il est d'autant plus regrettable, a encore déploré l'ONG, que l'Algérie qui soutient ce groupe séparatiste et l'héberge sur son territoire tente de se dérober de ses obligations, conformément aux dispositions de la déclaration.
Mme Rahal a, d'autre part, souligné que ladite Déclaration stipule que le droit à l'autodétermination, qui sert de subterfuge à la séquestration de cette population, ne peut être interprété comme autorisant ou encourageant toute mesure de nature à démembrer ou compromettre l'intégrité territoriale ou l'unité politique d'Etats souverains et indépendants.
Dans ce cas d'espèce, s'est félicitée l'intervenante, la communauté internationale s'est rendue à l'évidence que ce principe se trouve aujourd'hui odieusement dénaturé et instrumentalisé par l'Algérie au service de ses visées hégémoniques.