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Averqac dit : Bonjour à tous , Pour commencer, le gouvernement algérien n'a aucune stratégie cohérente de communication institutionnelle. Qui est le porte-parole du gouvernement ? S'il existe, s'exprime-t-il ? Tient-il des conférences de presse à fréquences régulières ? Le chef de l'état, tout loquace qu'il fut dans un passé pas trop éloigné, ne parle plus à personne.
Ses services se bornent à transmettre des communiqués de presse très brejnéviens à la non moins brejnévienne APS, reliée par des Pravda du type El-Moujahed. Les gouvernements des pays avancés disposent d'une stratégie claire de communication gouvernementale, fonctionnant à la fois transversalement (entre ministères) et verticalement (dans la pyramide des responsabilités).
La leur est cohérente, sans cacophonie même s'il lui arrive de bégayer lors d'évènements graves...Quant au pessimisme ambiant, il n'est que le reflet de l'impasse totale dans laquelle l'Algérie se trouve coincée, notamment depuis le 2ème mandat du grand manitou. Le langage de la vérité n'est ni une vertu cultivée chez les décideurs encore moins un talent susceptible d'être cultivé par ces derniers. Les journaux télévisés décrivant une Algérie où tout va "trop bien" sont menteurs. L'angoisse, l'impréparation, la navigation à vue et le cafouillage sont de rigueur au sein du gouvernement d'Alger. Zerhouni, homme secret "par excellence" n'a-t-il pas eu à s'épancher devant la presse il y a quelques jours ? Qu'est-ce qu'un vice-premier ministre qui se résout à se plaindre à la presse alors qu'il aurait pu porter ses "griefs" à la connaissance de ses pairs? Ne trouve-t-il plus d'oreille bienveillante ? Certes, l'Etat algérien est autiste. Etrangement, l'article 5 de la loi sur la concurrence énumère des détails que l'on voit peu dans ce genre de lois. Ces textes sont en principe à caractère générique, des lois-cadres qui tracent des champs d'application et y appliquent une méthodologie que d'autres textes (décrets exécutifs, instructions ministérielles, etc) viennent affiner pour leur donner une "applicabilité" concrète sur le terrain, traitant les divers scénarios possibles de violation de la loi de référence. Il est pour le moins incongru de lire à l'article 5 "(...) grave perturbation du marché, calamité, difficultés durables d'approvisionnement (...)". On dirait qu'on est en présence des conditions contractuelles d'une police d'assurance ! Ce passage contient de nombreux non-dits, exprime une angoisse quasi-ontologique. "Mesures temporaires" pourrait signifier que le gouvernement s'attend à la survenue de troubles graves pouvant le pousser à prendre de telles mesures. "Calamité" comme l'a souligné le rédacteur de TSA ne peut reférer qu'à des calamités naturelles ou "actes de force majeur" ('Act of God' dit la case-law anglaise). Or, un tel évènement n'est pas prévisible, hormis naturellement les occasionnelles inondations et les tremblements de terre que l'Algérie subit régulièrement et qu'elle peut, donc, prévoir."(...) Difficultés durables d'approvisionnement dans [...] une zone géographique donnée (...)" tiens, tiens ! Doit-on chercher loin pour deviner la région géographique d'Algérie la plus exposée à des troubles récurrents ? Le rédacteur clôt son analyse en évoquant des "séquelles" dont souffre encore le gouvernement et qui remontent à l'époque où le pays avait failli s'effondrer: terrorisme endémique et situation de cessation de paiement. Outre ces deux facteurs, et reconnaître leur prise en compte par ceux qui décident reviendrait à leur concéder un modicum de sagesse, je suis porté à croire que ce gouvernement ne tire aucun leçon des épreuves passées et qu'il ne s'occupe que de gérer le présent, l'immédiat, sans - non plus - se soucier des perspectives d'avenir.