Les services de sécurité spécialisés dans la cybercriminalité semblent plus intéressés par les piratages dont sont victimes les réseaux sociaux comme « Facebook » et « Youtube » et qui regroupent des pages contenant des information personnelles pouvant être utilisé a des fins malhonnêtes»
C’est, en effet, ce que contenait un document distribué par le centre de recherches juridiques et judiciaires aux participants du colloque international sur « la criminalité informatique », qui a réuni des experts algériens et étrangers, des juges et des officiers de différents services de sécurité spécialisés. Certains experts du centre de recherche d’information scientifique et technique (CERIST) ont d’ailleurs déclaré que le nombre d’algériens qui s’inscrivait à ce genre de réseaux, notamment Facebook, avait augmenté de façon considérable en moins d’un an, ajoutant que l’élite sociale montrait un intérêt accru pour ce genre de site, puisque « de plus en plus de professeurs, de chercheurs, de journalistes, d’avocats et de médecins s’inscrivent ».
Les enquêteurs appellent à une surveillance vidéo dans les cybercafés
Ces experts ont fait part de leur crainte que le développement des technologies de l’information et de la communication et l’élargissement de son utilisation, que ce soit au niveau local ou international, est considéré comme un des facteurs majeurs de la propagation de la cybercriminalité qui passe de simple hacking à un moyen d’escroquer, de financer le terrorisme et d’en faire l’apologie. « Cela toucherait l’utilisateur, particulier ou entreprise, sans compter les dangers que cela pourrait faire peser sur sa sécurité. Il est en plus très difficile de découvrir l’identité des hackers et donc de les poursuivre en justice ».
Les enquêteurs ajoutent, par ailleurs, que chaque cybercriminel est un cas à part pour l’enquêteur et ce, en fonction du système, du programme, et des techniques utilisées. Les enquêteurs peuvent remonter jusqu’au nom et l’adresse IP du cybercriminel, mais cela s’avère difficile en Algérie sans l’aide d’enquêteurs étrangers, puisque la plupart des sites sont hébergés à l’étranger. Un des documents distribués lors du colloque souligne, à ce sujet, que les difficultés auxquels doivent faire face les enquêteurs ne peuvent être dépassées sans une surveillance vidéo dans les cybercafés, en plus de la vérification des archives mail au niveau des fournisseurs d’accès Internet, qu’une loi promulguée l’été dernier oblige à le faire.
Par : Abdenour Boukhamkham
Elkhabar.com