Le Conseil de sécurité a approuvé vendredi à l'unanimité la prolongation d'un an de la mission de l'ONU au Sahara (Minurso), à l'issue de débats longs et houleux sur la question des droits de l'homme dans ce territoire disputé.
La résolution prolonge le mandat de la Minurso, qui expirait vendredi, jusqu'au 30 avril 2011. La Minurso est présente depuis 1991 au Sahara .
La mission de l'ONU compte actuellement un personnel militaire de 224 personnes et civil de 276 dans le pays.
L'Ouganda, le Nigeria et le Mexique après avoir violemment critiqué le texte l'ont signé.
Ils l'accusaient de minimiser les accusations de violations des droits de l'homme aussi bien dans le territoire qu'à Tindouf (Algérie), où se trouve le siège du Front Polisario.
Certains ambassadeurs africains acquis a la cause d'Alger se sont plaints du fait que plusieurs membres du Conseil de sécurité n'aient pas été associés à la rédaction de la résolution.
Après des heures de discussions, celle-ci a été légèrement amendée, rappelant "la nécessité pour toutes les parties de se conformer à leurs obligations" en matière de droit humanitaire.
La résolution se contente par ailleurs de souligner la nécessité de "progresser dans la dimension humaine du conflit afin de promouvoir la transparence et la confiance mutuelle", ce qui constitue une victoire pour le Maroc tandis que des membres du conseil voulaient que la Minurso soit chargée d'enquêter sur les accusations de violation des droits de l'homme.
L'ambassadeur du Maroc à l'ONU, Mohammed Loulichki, a salué l'adoption de la résolution, notant qu'elle mentionne les "efforts sérieux et crédibles du Maroc" dans la recherche d'une solution au conflit.
Il a insisté sur le fait que son pays ne cherchait pas à s'opposer à la protection et la promotion des droits de l'homme au Sahara occidental, mais s'opposait "à l'utilisation des droits de l'homme à d'autres fins", accusant l'Algérie de brandir ce sujet pour marquer des points politiques.