Le Maroc, grâce à sa stabilité macroéconomique, est un havre de paix dans un contexte mondial caractérisé par l'effondrement généralisé des économies, affirme dimanche le journal espagnol "El Pais".
"L'économie Marocaine a pu résister à la crise financière internationale et a réalisé en 2009 une croissance de 5,3 pc, prévoyant cette année d'augmenter son PIB à 3,5 pc, des données qui dépassent de loin les performance de ses principaux partenaires commerciaux européens", relève le journal dans un article intitulé "le Maroc, une Oasis", publié dans son supplément économique "Négoces".
Avec de telles réalisations, le pays est "un havre de paix dans un contexte mondial caractérisé par l'effondrement généralisé des économies qui dans leur majorité ont enregistré l'année écoulée une régression de 0,8 pc", souligne "EL Pais".
La clé de cette réussite se trouve, selon la même source, dans l'investissement public et la consommation interne. "La recette paraît simple, mais dans le cas du Maroc, elle a été appliquée à un moment exceptionnellement prospère, la crise ayant coïncidé avec la meilleure année agricole de toute la décennie, le lancement d'un important paquet de mesures gouvernementales et le boom du secteur des infrastructures", note la publication.
A ces ingrédients, il faut ajouter la décision du gouvernement d'accorder "une baisse d'impôts et autres mesures d'encouragement des entreprises Textiles et autres secteurs affectés par le contexte international de crise. Comme conséquence, l'industrie manufacturière a pu croître de 3,8 pc durant le dernier trimestre 2009 et la construction a augmenté de 6,1pc", indique-t-on.
Il s'agit d'"un cadre économique qui a permis au Maroc de maintenir l'emploi et de préserver la consommation interne comme moteur économique", souligne El Pais qui se fait écho du "projet pharaonique" dans le secteur clé des infrastructures du transport et de la logiste, lancé récemment pour une valeur de plus de 10 milliards d'euros à l'horizon 2030, lequel projet vient s'ajouter à un autre non moins important, celui de l'énergie dont le coup d'envoi a été donné l'année dernière.