jeudi 8 juin 2017
Syriens bloqués à la frontière, Alger veut se défausser sur le Maroc et ...
La vérité sur cette mascarade.
Le ministère algérien des Affaires étrangères a déploré, ce mercredi, "l'incapacité du Haut commissariat aux réfugiés à aboutir à une solution".
«En dépit de toutes les dispositions prises pour accueillir ce groupe de migrants, le HCR n’a pas été en mesure d’aboutir à une solution», a en effet déclaré le porte-parole du MAE algérien, Abdelaziz Benali Chérif. "Devant cette situation regrettable, l'Algérie se voit contrainte de lever provisoirement le dispositif mis en place pour leur accueil et leur prise en charge et ce, dans le respect des règles et de la pratique internationales en la matière", a-t-il déclaré dans un communiqué diffusé via l'agence de presse algérienne APS.
Cette sortie du MAE algérien intervient trois jours après qu'Alger a claironné sa décision d'"accueillir, à titre humanitaire, les réfugiés syriens" déployant, lundi dernier, au niveau du point frontalier Beni Ounif, un dispositif constitué de représentants du MAE algérien, d'éléments de la gendarmerie et de la protection civile accourus sous le regard des caméras de télévision et autres objectifs pour "immortaliser" cette mise en scène en apparence "humanitaire" mais dégageant des relents de propagande viscéralement anti-marocaine.
En effet, plus d'un mois et demi s'est écoulé depuis que les autorités algériennes se sont débarrassées inhumainement d'une cinquantaine de réfugiés syriens à sa frontière ouest avec le Maroc. Elles continuent de se jouer de leur détresse en en faisant cyniquement un instrument d'autopromotion dont personne n'est dupe.
Le 1er juin, Alger annonçait, via le porte-parole de son MAE sa décision d'"accueillir, à titre humanitaire, un groupe de ressortissants syriens, dont une femme enceinte et des enfants, bloqués depuis le 17 avril dernier à Figuig au Maroc".
Une décision qui n'était pas sans soulever la question de sa finalité tellement elle sonnait faux. De quelle logique et du haut de quelle irresponsabilité Alger peut-elle donc décider d'"accueillir" des ressortissants syriens qu'elle a elle-même conduits à bord de camions de l'ANP (Armée nationale populaire) vers un no man's land situé à sa frontière ouest avec le Maroc, entre le secteur de Figuig et la région de Béchar, dans la nuit du 17 au 18 avril dernier?