Le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, s’est trompé d’époque et a, du coup, commis des erreurs fatales que son successeur aura du mal à corriger.
Devenu impotent, il ne lui restait qu’une seule issue : rentrer enfin chez lui, dignement. Mais c’était compter sans cette mégalomanie qui lui dictera encore une fois la conduite à tenir : rester au pouvoir et advienne que pourra !
Avec la chute du prix du pétrole, tout président qui se respecte aurait créé des groupes de travail ou d’autres «trucs» avec pour tâches de réfléchir sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour passer dans les meilleures conditions possibles les années de vaches maigres qui se profilent déjà à l’horizon. Abdelaziz Bouteflika, lui, voit les choses autrement. Il est persuadé qu’il suffit de dépouiller le DRS pour voir la vie en rose.
Le chef de l’Etat est sûrement persuadé aussi que la clef de voûte réside dans l’amendement de l’actuelle constitution qui lui a permis pourtant d’être encore là, en 2015, à recevoir piteusement des personnalités sur un fauteuil roulant, et appeler cela gouverner.
Abdelaziz Bouteflika, qui a mené et qui mène encore un train de vie de chef d’Etat, sait-il au moins qu’il va laisser l’Algérie classée parmi les derniers pays où il fait bon vivre ? S’il le sait, c’est grave, parce qu’il a eu largement le temps et les moyens d’améliorer la situation, mais qu’il a échoué. S’il ne le sait pas, c’est plus grave encore !
Vivement le jour où l’Algérie aura un président comme les autres. Ceux qui viennent pour gouverner, pas pour régler des comptes avec autrui.
Ahcène Bettahar