L’Algérie est dans la même situation de blocage politique qu’elle ne l’était peu avant l’élection présidentielle, dans l’attente d’adopter la nouvelle Constitution en novembre prochain.
La parenthèse de l'équipe nationale au Brésil fermée, nous voilà revenus à la triste réalité. Celle
d'un pays pris en otage par un président malade et un clan soucieux plus de son avenir que de celui de toute la nation. Rien ne bouge, les réformes macro-économiques, pourtant si vitales pour sortir l'Algérie de l'économie de rente et de la dangereuse dépendance au pétrole, sont renvoyées aux calendes grecques.
Dès les lendemains de la parodie présidentielle, le clan décide de lancer sa réforme constitutionnelle et charge Ouyahia de lancer les discussions. Lequel convoque la classe politique pour un semblant de dialogue. L'épisode a été déjà testé en 2012. Il a fini dans les oubliettes car Bouteflika use de l'usure et tient seul son agenda.
Seulement voilà, l’Algérie est de nouveau paralysée. Depuis quelques semaines, tous les décideurs déclarent la même chose lorsqu’il s’agit de trancher sur une question stratégique ou sensible : «Il faut attendre la révision de la Constitution». L’adoption de la nouvelle Constitution n’est prévue qu’à l’automne prochain.
Le Président Bouteflika veut mettre toutes les chances du côté du FLN pour faire passer le texte et les amendements qu’il souhaite. Pour ce faire, un certain équilibre doit être trouvé entre les différents composantes du pouvoir, tout particulièrement au sein de l’institution militaire. Quitte à désavouer l’un de ses fervents soutiens, le général Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale et chef d’état-major de l’armée.
Salah veut renvoyer "Toufik"
L'avenir du généralissime Toufik est encore une fois mis sur la table. D’après des informations recueillies par TSA, l’homme fort de l’armée aurait soumis une liste d’une centaine de militaires à envoyer à la retraite dont le fameux Mohamed Mediene, dit Toufik, patron des services de renseignements (DRS), à l’occasion du 5 juillet. Mais Bouteflika a préféré ne pas suivre les recommandations de son vice-ministre de la Défense, préférant des mises à la retraite et des promotions, sans réelles connotations politiques. Mais en ce qui concerne tout changement à la tête des structures de l’armée, notamment le DRS, Bouteflika ne semble pas prêt à prendre le moindre risque. D’autant plus qu’à la veille de la Présidentielle, les tensions avec le DRS ont failli déboucher sur une grave crise au plus haut sommet de l’Etat.
Le gouvernement bloqué
Alors que Ghardaïa est toujours secouée par de mortels affrontements ethniques, les autorités gardent le silence. Et donc l’incapacité du chef de l’Etat à prendre des décisions ne concerne pas uniquement l’institution militaire. Alors que son Premier ministre Abdelmalek Sellal a émis le souhait d’opérer quelques changements au sein de son gouvernement, le Président Bouteflika lui a répondu la même chose qu’à Gaïd Salah : Sellal est prié de "patienter".
Ce blocage déteint jusqu’aux entreprises publiques. Les demandes de changement de direction de certaines d’entre elles par les ministres de tutelle n’ont pas été validées. Ainsi, aucun changement dans les sphères politiques, militaires et économiques ne devrait être opéré en Algérie avant novembre prochain.
Yacine K./Afrik.com .
La parenthèse de l'équipe nationale au Brésil fermée, nous voilà revenus à la triste réalité. Celle
Dès les lendemains de la parodie présidentielle, le clan décide de lancer sa réforme constitutionnelle et charge Ouyahia de lancer les discussions. Lequel convoque la classe politique pour un semblant de dialogue. L'épisode a été déjà testé en 2012. Il a fini dans les oubliettes car Bouteflika use de l'usure et tient seul son agenda.
Seulement voilà, l’Algérie est de nouveau paralysée. Depuis quelques semaines, tous les décideurs déclarent la même chose lorsqu’il s’agit de trancher sur une question stratégique ou sensible : «Il faut attendre la révision de la Constitution». L’adoption de la nouvelle Constitution n’est prévue qu’à l’automne prochain.
Le Président Bouteflika veut mettre toutes les chances du côté du FLN pour faire passer le texte et les amendements qu’il souhaite. Pour ce faire, un certain équilibre doit être trouvé entre les différents composantes du pouvoir, tout particulièrement au sein de l’institution militaire. Quitte à désavouer l’un de ses fervents soutiens, le général Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale et chef d’état-major de l’armée.
Salah veut renvoyer "Toufik"
L'avenir du généralissime Toufik est encore une fois mis sur la table. D’après des informations recueillies par TSA, l’homme fort de l’armée aurait soumis une liste d’une centaine de militaires à envoyer à la retraite dont le fameux Mohamed Mediene, dit Toufik, patron des services de renseignements (DRS), à l’occasion du 5 juillet. Mais Bouteflika a préféré ne pas suivre les recommandations de son vice-ministre de la Défense, préférant des mises à la retraite et des promotions, sans réelles connotations politiques. Mais en ce qui concerne tout changement à la tête des structures de l’armée, notamment le DRS, Bouteflika ne semble pas prêt à prendre le moindre risque. D’autant plus qu’à la veille de la Présidentielle, les tensions avec le DRS ont failli déboucher sur une grave crise au plus haut sommet de l’Etat.
Le gouvernement bloqué
Alors que Ghardaïa est toujours secouée par de mortels affrontements ethniques, les autorités gardent le silence. Et donc l’incapacité du chef de l’Etat à prendre des décisions ne concerne pas uniquement l’institution militaire. Alors que son Premier ministre Abdelmalek Sellal a émis le souhait d’opérer quelques changements au sein de son gouvernement, le Président Bouteflika lui a répondu la même chose qu’à Gaïd Salah : Sellal est prié de "patienter".
Ce blocage déteint jusqu’aux entreprises publiques. Les demandes de changement de direction de certaines d’entre elles par les ministres de tutelle n’ont pas été validées. Ainsi, aucun changement dans les sphères politiques, militaires et économiques ne devrait être opéré en Algérie avant novembre prochain.
Yacine K./Afrik.com .