En fait, le chef de l’État ne veut pas ouvrir plusieurs fronts à la fois. Avant l’élection présidentielle, les tensions avec le DRS ont failli déboucher sur une grave crise au sommet. Mais pas seulement : le contexte régional, marqué par des troubles aux frontières, rend dangereux tout changement à la tête des structures de l’armée, notamment le DRS.
Le président Bouteflika ne semble pas prêt à prendre un tel risque. Mais cette absence de décision et l’incapacité du chef de l’État à trancher ne concerne pas uniquement l’institution militaire. Au gouvernement, Abdelmalek Sellal a émis le souhait d’opérer un léger remaniement ministériel. Il souhaite notamment se séparer des ministres de l’Intérieur, des Transports et des Ressources en eau.
Là encore, la réponse du Président est la même que pour Gaïd Salah : Sellal est prié de « patienter ». Même des changements à la tête d’entreprises publiques, réclamés par les ministres de tutelles, n’ont pas été validés. Une situation de blocage qui devrait durer au moins jusqu’au mois de novembre prochain. .