La Ligue algérienne des droits de l'Homme (LADDH) a exprimé, jeudi, sa "profonde préoccupation pour le pourrissement" de la situation à Ghardaia (sud) après le regain des violences intercommunautaires entre Arabes et Berbères, annonçant son intention de saisir l'ONU sur cette question.
L'ONG "condamne la passivité des autorités politiques et sécuritaire face à une telle situation ainsi que le fait de continuer à agir devant pareille situation par improvisation", selon un communiqué mis en ligne.
La LADDH dénonce également les attaques contre l'un de ses militants dans la région, Kamal Eddine Fekhar, qui a reçu des "menaces de morts", rendant "responsables toutes les personnes qui l'ont attaqué pour toute atteinte à son intégrité physique".
Tout en confirmant la mort d'un jeune étudiant dans les affrontements de mercredi, qui ont fait également quatre blessés graves, l'association a annoncé qu'elle prépare "un dossier à soumettre au conseil des droits de l'homme de l'ONU car il est du devoir des autorités de protéger la population".
Les services de sécurité, dont des unités antiémeutes, avaient dû s'employer en force dans la capitale du M'zab pour rétablir l'ordre et protéger les biens publics et privés, face à l'ampleur des actes de vandalisme commis et à la tournure inquiétante des événements.
un collectif berbère en Europe met en garde sur la situation à Ghardaïa
Le collectif des mozabites (berbères) en Europe a dénoncé jeudi "l'inconscience" des autorités algériennes, accusées de passivité face aux tensions meurtrières qui agitent la région de Ghardaïa (sud de l'Algérie) depuis décembre.
"Toutes les lignes rouges ont été franchies encore une fois malgré les promesses des autorités locales et nationales de rétablir l'ordre", critique le collectif dans un communiqué, alors que de nouveaux affrontements entre Arabes et Berbères dans la région ont fait un mort mercredi.
Au total, quatre personnes ont été tuées et plus de 200 blessées dans les heurts qui secouent Ghardaïa (600 km au sud d'Alger) depuis décembre.
Affrontements, destructions de biens, fermetures d'écoles et magasins: les tensions se sont multipliées entre les communautés berbère (majoritaire dans la région) et chaamba (arabe).
"Ceci démontre l'inconscience des autorités locales et nationales, en particulier le wali de Ghardaïa et le ministre de l'Intérieur, qui a toujours minimisé les événements", poursuit le collectif, en estimant que "la responsabilité de la Présidence de la République, du gouvernement et des services de sécurité est entièrement engagée".
"A l'approche de l'élection présidentielle du 17 avril, il semble que les Mozabites sont devenus otages des luttes de pouvoir au sommet de l'Etat", accuse le collectif.
Plus de 30 partis algériens ont appelé début février le président Abdelaziz Bouteflika à se représenter pour un 4e mandat au scrutin. Ce dernier, au pouvoir depuis presque 15 ans et dont l'état de santé suscite de nombreuses interrogations, reste pour l'instant muet sur ses intentions.
La LADDH dénonce également les attaques contre l'un de ses militants dans la région, Kamal Eddine Fekhar, qui a reçu des "menaces de morts", rendant "responsables toutes les personnes qui l'ont attaqué pour toute atteinte à son intégrité physique".
Tout en confirmant la mort d'un jeune étudiant dans les affrontements de mercredi, qui ont fait également quatre blessés graves, l'association a annoncé qu'elle prépare "un dossier à soumettre au conseil des droits de l'homme de l'ONU car il est du devoir des autorités de protéger la population".
Les services de sécurité, dont des unités antiémeutes, avaient dû s'employer en force dans la capitale du M'zab pour rétablir l'ordre et protéger les biens publics et privés, face à l'ampleur des actes de vandalisme commis et à la tournure inquiétante des événements.
un collectif berbère en Europe met en garde sur la situation à Ghardaïa
Le collectif des mozabites (berbères) en Europe a dénoncé jeudi "l'inconscience" des autorités algériennes, accusées de passivité face aux tensions meurtrières qui agitent la région de Ghardaïa (sud de l'Algérie) depuis décembre.
"Toutes les lignes rouges ont été franchies encore une fois malgré les promesses des autorités locales et nationales de rétablir l'ordre", critique le collectif dans un communiqué, alors que de nouveaux affrontements entre Arabes et Berbères dans la région ont fait un mort mercredi.
Au total, quatre personnes ont été tuées et plus de 200 blessées dans les heurts qui secouent Ghardaïa (600 km au sud d'Alger) depuis décembre.
Affrontements, destructions de biens, fermetures d'écoles et magasins: les tensions se sont multipliées entre les communautés berbère (majoritaire dans la région) et chaamba (arabe).
"Ceci démontre l'inconscience des autorités locales et nationales, en particulier le wali de Ghardaïa et le ministre de l'Intérieur, qui a toujours minimisé les événements", poursuit le collectif, en estimant que "la responsabilité de la Présidence de la République, du gouvernement et des services de sécurité est entièrement engagée".
"A l'approche de l'élection présidentielle du 17 avril, il semble que les Mozabites sont devenus otages des luttes de pouvoir au sommet de l'Etat", accuse le collectif.
Plus de 30 partis algériens ont appelé début février le président Abdelaziz Bouteflika à se représenter pour un 4e mandat au scrutin. Ce dernier, au pouvoir depuis presque 15 ans et dont l'état de santé suscite de nombreuses interrogations, reste pour l'instant muet sur ses intentions.
