Le DRS, qui dirige l’Algérie par la terreur et la manipulation dans l’ombre absolue, a été pris de cours par l’AVC de Bouteflika, qu’il préparait déjà à un quatrième mandat. Mais cet accident inattendu a chamboulé tous ses plans et l’a précipité dans une course contre la montre pour le remplacer à temps et colmater toutes les brèches susceptibles de permettre l’avènement du changement.
Pendant ces moments critiques, les techniciens du laboratoire du DRS ont été contraints à mettre les bouchées doubles. C’était toute l’hégémonie et la domination totale de cette institution sur la société qui était menacée.
Alors qu’elle n’est pas prête à céder un iota de son pouvoir. Parce que beaucoup d’intérêts sont en jeu. C’est toutes les dividendes de la rente et les privilèges qui l’accompagnent qui sont menacés. C’est tous les biens accumulés illégalement aussi qui seront hypothéqués en cas de perte du monopole du pouvoir. C’est aussi tous les passifs de crimes de tous genres commis contre la société qui sont susceptibles de les rattraper dans ce cas.
Une anticipation des présidentielles pouvait lui être fatale, car le DRS ne peut plus se permettre des coups de force spectaculaires comme par le passé, par une fraude électorale massive, dont c’est l’unique solution pour empêcher le changement dans ces circonstances. Du fait de la surprise de la maladie de Bouteflika, qui ne lui laisse plus beaucoup de temps pour copter et faire élire un successeur, sans toutefois faire peser sur lui un soupçon flagrant d’irrégularité. Synonyme d’exacerbation des électeurs et de leur potentiel soulèvement, dont il sera très difficile pour lui de rétablir l’ordre et faire taire le grondement populaire sans bain de sang et le lot habituel de répression qui l’accompagne, allant de l’emprisonnement à la torture, voir la disparition pour les plus récalcitrants.
Parce qu’il existe aussi aujourd’hui une véritable opposition au système de pouvoir qui est en mesure d’encadrer et de s’approprier la contestation populaire et faire front uni pour revendiquer le changement du système de pouvoir. Le DRS ne peut plus recourir à un tel procédé, donc, parce qu’une telle éventualité n’est plus possible aujourd’hui, du fait des évolutions en cours dans la région, depuis l’avènement des révolutions populaires dans la rive sud de la méditerranée. Notamment, les convoitises des puissances impérialistes qui sont à l’affut de toute violence contre les populations civiles pour faire valoir leur « droit d’ingérence. » Dans ce dernier cas, l’expérience des autres dictateurs déchus a montré qu’il ne leur était plus possible d’avoir des espaces de replis, ni de bénéficier de leurs biens mal acquis, qu’ils ont transférés à l’étranger en cas de fuite.
Pour préserver sa domination sur la société, il ne reste plus donc au DRS que de maintenir l’échéance des présidentielles à terme, afin de lui permettre de préparer convenablement la succession de Bouteflika. Il lui faudra alors procéder par la manipulation à grande échelle de tous les acteurs potentiels concernés par cette situation inédite. A commencer par Bouteflika lui-même, qu’il fallait au préalable maintenir sous perfusion, en jouant aux prolongations, pour éviter coute que coute l’application de l’article 88, pour empêcher sa destitution, pour son incapacité à accomplir sa mission présidentielle en raison de son état de santé.
Ensuite il fallait faire croire à l’opinion que ce dernier s’était remis de son AVC et qu’il a repris en main la situation, par une mise en scène spectaculaire, faisant de lui le maître absolue du pouvoir, ayant même pris le dessus sur le DRS, qu’il a réussi à restructurer à son profit et à l’évincer de la sphère du commandement. Dissipant ainsi tous les soupçons sur cette gigantesque et grossière manipulation, relayée par les commis du pouvoir, qui ne cessaient de vouloir nous vendre le mensonge d’un bras de fer imaginaire entre le DRS et le clan Bouteflika.
Mais le DRS est contraint de faire feu de tout bois, obligé de faire avec un Président hors d’usage, usé jusqu’à la corde, ne pouvant même plus se tenir sur ses jambes, dont les séquelles de son AVC sur sa santé sont de toute évidence irréversibles. Une situation qui peut s’apparenter à un abus de faiblesse contre un homme qui n’est plus maitre de ses moyens. D’autant qu’il est contraint de s’exposer à l’humiliation de se donner en spectacle devant les caméras, dans un état de délabrement physiologique avancé, pour y tenir un rôle dont il est probablement inconscient.
Pire, il fallait le remettre de son effondrement, qui a failli empêcher le conseil des ministres de se tenir à temps, dont la date buttoir était fixée au 30 septembre, et de ne pouvoir voter la loi de finance pour l’année en cours, en le transportant à la limite de l’inconscience sur un fauteuil roulant, pour apparaitre devant l’opinion jouant son rôle de président et en évitant ainsi la flagrance de la violation de l’article 88.
Gagner du temps, tel est le mot d’ordre. Faire appel à toutes les carpettes susceptibles de participer à une recomposition de la façade démocratique dans une reconfiguration originale, en échange de quelques privilèges indignes et déshonorants. Pour donner l’impression d’un changement, que tous savent que le commun du peuple ne pourra gober et qu’il n’attend de pied ferme, que d’en découdre avec cette camarilla agglutinée sans scrupule autour de la rente. Une alliance présidentielle new-look et un nouveau clown Roi en sortiront du chapeau du dernier tour de prestidigitation du DRS, pour un nouveau mandat, pour un pas de plus vers la déliquescence et l’inflammation des dernières parcelles d’une terre qui a presque fini de bruler.
Quelle sera la réaction du peuple à ce moment-là ! Face au refus du DRS d’accompagner un véritable changement du système du pouvoir, à l’occasion de ces présidentielles de la dernière chance, vers un régime démocratique en restituant la souveraineté au peuple et en réintégrant sa mission naturelle, qui est la préservation de la pérennité de la Nation. C’est toute la question.
Youcef Benzatat
Alors qu’elle n’est pas prête à céder un iota de son pouvoir. Parce que beaucoup d’intérêts sont en jeu. C’est toutes les dividendes de la rente et les privilèges qui l’accompagnent qui sont menacés. C’est tous les biens accumulés illégalement aussi qui seront hypothéqués en cas de perte du monopole du pouvoir. C’est aussi tous les passifs de crimes de tous genres commis contre la société qui sont susceptibles de les rattraper dans ce cas.
Une anticipation des présidentielles pouvait lui être fatale, car le DRS ne peut plus se permettre des coups de force spectaculaires comme par le passé, par une fraude électorale massive, dont c’est l’unique solution pour empêcher le changement dans ces circonstances. Du fait de la surprise de la maladie de Bouteflika, qui ne lui laisse plus beaucoup de temps pour copter et faire élire un successeur, sans toutefois faire peser sur lui un soupçon flagrant d’irrégularité. Synonyme d’exacerbation des électeurs et de leur potentiel soulèvement, dont il sera très difficile pour lui de rétablir l’ordre et faire taire le grondement populaire sans bain de sang et le lot habituel de répression qui l’accompagne, allant de l’emprisonnement à la torture, voir la disparition pour les plus récalcitrants.
Parce qu’il existe aussi aujourd’hui une véritable opposition au système de pouvoir qui est en mesure d’encadrer et de s’approprier la contestation populaire et faire front uni pour revendiquer le changement du système de pouvoir. Le DRS ne peut plus recourir à un tel procédé, donc, parce qu’une telle éventualité n’est plus possible aujourd’hui, du fait des évolutions en cours dans la région, depuis l’avènement des révolutions populaires dans la rive sud de la méditerranée. Notamment, les convoitises des puissances impérialistes qui sont à l’affut de toute violence contre les populations civiles pour faire valoir leur « droit d’ingérence. » Dans ce dernier cas, l’expérience des autres dictateurs déchus a montré qu’il ne leur était plus possible d’avoir des espaces de replis, ni de bénéficier de leurs biens mal acquis, qu’ils ont transférés à l’étranger en cas de fuite.
Pour préserver sa domination sur la société, il ne reste plus donc au DRS que de maintenir l’échéance des présidentielles à terme, afin de lui permettre de préparer convenablement la succession de Bouteflika. Il lui faudra alors procéder par la manipulation à grande échelle de tous les acteurs potentiels concernés par cette situation inédite. A commencer par Bouteflika lui-même, qu’il fallait au préalable maintenir sous perfusion, en jouant aux prolongations, pour éviter coute que coute l’application de l’article 88, pour empêcher sa destitution, pour son incapacité à accomplir sa mission présidentielle en raison de son état de santé.
Ensuite il fallait faire croire à l’opinion que ce dernier s’était remis de son AVC et qu’il a repris en main la situation, par une mise en scène spectaculaire, faisant de lui le maître absolue du pouvoir, ayant même pris le dessus sur le DRS, qu’il a réussi à restructurer à son profit et à l’évincer de la sphère du commandement. Dissipant ainsi tous les soupçons sur cette gigantesque et grossière manipulation, relayée par les commis du pouvoir, qui ne cessaient de vouloir nous vendre le mensonge d’un bras de fer imaginaire entre le DRS et le clan Bouteflika.
Mais le DRS est contraint de faire feu de tout bois, obligé de faire avec un Président hors d’usage, usé jusqu’à la corde, ne pouvant même plus se tenir sur ses jambes, dont les séquelles de son AVC sur sa santé sont de toute évidence irréversibles. Une situation qui peut s’apparenter à un abus de faiblesse contre un homme qui n’est plus maitre de ses moyens. D’autant qu’il est contraint de s’exposer à l’humiliation de se donner en spectacle devant les caméras, dans un état de délabrement physiologique avancé, pour y tenir un rôle dont il est probablement inconscient.
Pire, il fallait le remettre de son effondrement, qui a failli empêcher le conseil des ministres de se tenir à temps, dont la date buttoir était fixée au 30 septembre, et de ne pouvoir voter la loi de finance pour l’année en cours, en le transportant à la limite de l’inconscience sur un fauteuil roulant, pour apparaitre devant l’opinion jouant son rôle de président et en évitant ainsi la flagrance de la violation de l’article 88.
Gagner du temps, tel est le mot d’ordre. Faire appel à toutes les carpettes susceptibles de participer à une recomposition de la façade démocratique dans une reconfiguration originale, en échange de quelques privilèges indignes et déshonorants. Pour donner l’impression d’un changement, que tous savent que le commun du peuple ne pourra gober et qu’il n’attend de pied ferme, que d’en découdre avec cette camarilla agglutinée sans scrupule autour de la rente. Une alliance présidentielle new-look et un nouveau clown Roi en sortiront du chapeau du dernier tour de prestidigitation du DRS, pour un nouveau mandat, pour un pas de plus vers la déliquescence et l’inflammation des dernières parcelles d’une terre qui a presque fini de bruler.
Quelle sera la réaction du peuple à ce moment-là ! Face au refus du DRS d’accompagner un véritable changement du système du pouvoir, à l’occasion de ces présidentielles de la dernière chance, vers un régime démocratique en restituant la souveraineté au peuple et en réintégrant sa mission naturelle, qui est la préservation de la pérennité de la Nation. C’est toute la question.
Youcef Benzatat