IBK a été officiellement investi président de la République le 4 septembre 2013 au CICB et a prêté serment devant la Cour suprême solennellement réunie à l’occasion. Comme nous l’avions annoncé, des raisons de calendrier ont rendu nécessaire la tenue d’une seconde cérémonie qui aura lieu au Stade du 26 Mars.
Elle est destinée à rendre hommage à la communauté internationale pour le sdoutien
apporté au Mali entre 2012 et 2013; à faire adouber le nouveau président par l’ensemble de la communauté internationale et à magnifier le retour de la démocratie au Mali. Pas moins de 43 chefs d’Etat sont invités dont nous publionsq à nbouveau la liste.Entre autre personnalités qui ont confirmé leur venue, on compte le président français et les chefs d’Etat des 15 pays de la CEDEAO.
Invité royal et déclin diplomatique algérien
L’invité-surprise sera sans doute le roi du Maroc, Sa Majesté Mohamed VI. Il logera à l’ambassade du Maroc avec les 300 membres de sa délégation. La venue du roi a une signification politique et diplomatique profonde. En effet, le roi, comme son père Hassan II, n’a jamais mis les pieds dans notre pays malgré plusieurs tournées entreprises en Afrique de l’ouest. La raison de cette bouderie ? C’est que depuis les indépendances, le Mali a accordé sa reconnaissance diplomatique à la République Arabe Démocratique Saharaouie (RASD).
Cette reconnaissance, décidée par le président Modibo Kéita par solidarité avec notre voisin algérien, n’a jamais pou être remise en cause de peur de représailles algériennes. Or la RASD n’existe que sur le papier; son territoire est contesté et son écoinomie inexistante.Elle survit grâce aux subsides de l’Algérie et constitue l’enjeu d’une rivalité ancestrale entre l’Algérie et le Maroc. Le Mali, pour tout dire, ne tire rien de ses relations fantomatiques avec cette république. Au contraire, les relations économiques entre le Mali et le Maroc n’ont cessé de se développer. En témoigne la prise de contrôle de la BIM par la marocaine Attijari Wafa Bank et l’entrée en force de Maroc-Télécom dans le capital de la Sotelma-Malitel. La visite du roi sera de nature à revitaliser les relations diplomatiques entre le Mali et le Maroc.Elle traduit aussi un signe de changement géopolitique: le Mali, depuis l’arrivée des forces franco-onusiennes, n’est plus le pré carré de l’Algérie.
Hollande vient fêter sa victoire
La venue de François Hollande se conçoit elle aussi aisément: il a réussi dans notre pays une victoire éclair contre les jihadistes, libéré un pays ami du joug des banbdits, restauré l’image et la respectabilité de la puissance française et, par-dessus le marché, ramené la démocratie dans un pays tombé sous la coupe d’une junte militaire. Il était bon qu’il vienne souligner ces acquis aux yeux du monde entier.
La CEDEAO mérite des hommages
Quant aux chefs d’Etat de la CEDEAO, ils ont tenu le Mali à bout de bras depuis la chute du nord et du régime d’ATT. Sans eux, le Mali n’aurait jamais pu obtenir le soutien international massif qui lui a permis de mettre un pied hors du gouffre destinée pour l’investiture du 19 septembre.
Danger sur la mobilisation populaire ?
Les préparatifs de la granbdiose cérémonie du 19 septembre vont bon train. La journée sera chômée et payée. Le stade du 26 mars et l’aéroport international de Bamako-Sénou font leur toilette. Les voies qui donnent accès au stade sont en train d’être rénovées. A côté de ses préparatifs matériels, on oeuvre à la mobilisation de la foule en vue de remplir le stade. C’est là que le bât risque de blesser. En effet, les partis et candidats ralliés à IBK au second tour ne semblent pas prêts à s’investir pour réussir la mobilisation populaire: ils se plaignent, pour la plupart, d’avoir été oubliés lors de la formation du gouvernement et tiennent, par leur inertie, à la faire savoir au chef de l’Etat.
L’un des multiples alliés transhumants nous confie, amer, que lui et ses pairs n’ont même plus de contact téléphonique ni avec IBK, ni, encore moins, avec les deux hommes qu’ils voyaient régulièrement : Cheik Oumar Diarrah, actuel ministre chargé de la Réconciliation et du Développement du nord, et Mamadou Camara, actuel directeur de cabinet du président. Les alliés transhumants déclarent également qu’ils n’ont pas été associés à l’organisation de la cérémonie du 19 septembre. Certains envisageraient même de faire dérouler dans le stade des banderoles contestant la composition du gouvernement d’Oumar Tatam Ly.
Il urge, à notre avis, de revoir l’aspect mobilisation de la cérémonie pour éviter à notre pays une nouvelle humiliation publique. Car cette cérémonie doit être l’occasion pour Ibrahim Boubacar Kéita de montrer que tous les Maliens adhèrent à sa cause.
Abdoulaye Guindo
Elle est destinée à rendre hommage à la communauté internationale pour le sdoutien
Invité royal et déclin diplomatique algérien
L’invité-surprise sera sans doute le roi du Maroc, Sa Majesté Mohamed VI. Il logera à l’ambassade du Maroc avec les 300 membres de sa délégation. La venue du roi a une signification politique et diplomatique profonde. En effet, le roi, comme son père Hassan II, n’a jamais mis les pieds dans notre pays malgré plusieurs tournées entreprises en Afrique de l’ouest. La raison de cette bouderie ? C’est que depuis les indépendances, le Mali a accordé sa reconnaissance diplomatique à la République Arabe Démocratique Saharaouie (RASD).
Cette reconnaissance, décidée par le président Modibo Kéita par solidarité avec notre voisin algérien, n’a jamais pou être remise en cause de peur de représailles algériennes. Or la RASD n’existe que sur le papier; son territoire est contesté et son écoinomie inexistante.Elle survit grâce aux subsides de l’Algérie et constitue l’enjeu d’une rivalité ancestrale entre l’Algérie et le Maroc. Le Mali, pour tout dire, ne tire rien de ses relations fantomatiques avec cette république. Au contraire, les relations économiques entre le Mali et le Maroc n’ont cessé de se développer. En témoigne la prise de contrôle de la BIM par la marocaine Attijari Wafa Bank et l’entrée en force de Maroc-Télécom dans le capital de la Sotelma-Malitel. La visite du roi sera de nature à revitaliser les relations diplomatiques entre le Mali et le Maroc.Elle traduit aussi un signe de changement géopolitique: le Mali, depuis l’arrivée des forces franco-onusiennes, n’est plus le pré carré de l’Algérie.
Hollande vient fêter sa victoire
La venue de François Hollande se conçoit elle aussi aisément: il a réussi dans notre pays une victoire éclair contre les jihadistes, libéré un pays ami du joug des banbdits, restauré l’image et la respectabilité de la puissance française et, par-dessus le marché, ramené la démocratie dans un pays tombé sous la coupe d’une junte militaire. Il était bon qu’il vienne souligner ces acquis aux yeux du monde entier.
La CEDEAO mérite des hommages
Quant aux chefs d’Etat de la CEDEAO, ils ont tenu le Mali à bout de bras depuis la chute du nord et du régime d’ATT. Sans eux, le Mali n’aurait jamais pu obtenir le soutien international massif qui lui a permis de mettre un pied hors du gouffre destinée pour l’investiture du 19 septembre.
Danger sur la mobilisation populaire ?
Les préparatifs de la granbdiose cérémonie du 19 septembre vont bon train. La journée sera chômée et payée. Le stade du 26 mars et l’aéroport international de Bamako-Sénou font leur toilette. Les voies qui donnent accès au stade sont en train d’être rénovées. A côté de ses préparatifs matériels, on oeuvre à la mobilisation de la foule en vue de remplir le stade. C’est là que le bât risque de blesser. En effet, les partis et candidats ralliés à IBK au second tour ne semblent pas prêts à s’investir pour réussir la mobilisation populaire: ils se plaignent, pour la plupart, d’avoir été oubliés lors de la formation du gouvernement et tiennent, par leur inertie, à la faire savoir au chef de l’Etat.
L’un des multiples alliés transhumants nous confie, amer, que lui et ses pairs n’ont même plus de contact téléphonique ni avec IBK, ni, encore moins, avec les deux hommes qu’ils voyaient régulièrement : Cheik Oumar Diarrah, actuel ministre chargé de la Réconciliation et du Développement du nord, et Mamadou Camara, actuel directeur de cabinet du président. Les alliés transhumants déclarent également qu’ils n’ont pas été associés à l’organisation de la cérémonie du 19 septembre. Certains envisageraient même de faire dérouler dans le stade des banderoles contestant la composition du gouvernement d’Oumar Tatam Ly.
Il urge, à notre avis, de revoir l’aspect mobilisation de la cérémonie pour éviter à notre pays une nouvelle humiliation publique. Car cette cérémonie doit être l’occasion pour Ibrahim Boubacar Kéita de montrer que tous les Maliens adhèrent à sa cause.
Abdoulaye Guindo