A Alger, le régime à bout de souffle souffre d'une paralysie politique depuis la maladie d'Abdelaziz Bouteflika. Mais les manœuvres pour des élections en 2014 ont commencé.
Inquiétés par le tourbillon des "printemps arabes" en 2011, les autorités algériennes ont très vite étouffé les différentes manifestations par "l'achat de la paix sociale". Le régime "a réagi très vite aussi bien sur le plan sécuritaire que sur le plan de la redistribution", explique Pierre Vermeren,
historien spécialiste du Maghreb à l'Université Paris 1.
Quel après-Bouteflika?
Le récent échec du "printemps arabe" en Egypte et la destitution du président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, ont été accueillis avec soulagement à Alger, où le régime, à bout de souffle, doit rapidement désigner un successeur au président Abdelaziz Bouteflika, malade et âgé de 76 ans.
La maladie du président Bouteflika a précipité le pays dans une paralysie politique. Pour Pierre Vermeren, les grandes manœuvres ont commencé en vue de l'élection présidentielle de 2014. "On assiste à une mise à l'écart du clan présidentiel. C'est une période de régence un peu bizarre", analyse Pierre Vermeren. L'Algérie semble se diriger vers une "campagne qui permettrait d'opposer des personnalités du régime entre elles."
A Alger, la hantise de l'instabilité s'est intensifiée avec la montée en puissance des islamistes dans les pays de la région. Le souvenir des émeutes d'octobre 1988, la fin du processus électoral en 1992 après la victoire du FIS et la décennie noire qui a suivi (guerre civile qui a fait près de 200 000 morts) ont traumatisé les Algériens. "Ils ont déjà payé le prix du sang et savent que le régime est sorti renforcer et puissant de la guerre civile", rappelle l'historien. La grogne sociale reste toutefois toujours présente à l'image des grèves et émeutes sporadiques qui éclatent chaque. Les Algériens "attendent le passage de témoin pour reposer la question politique, estime Pierre Vermeren. Si une opportunité se présente, on peut imaginer que des événements politiques interviennent."
Inquiétés par le tourbillon des "printemps arabes" en 2011, les autorités algériennes ont très vite étouffé les différentes manifestations par "l'achat de la paix sociale". Le régime "a réagi très vite aussi bien sur le plan sécuritaire que sur le plan de la redistribution", explique Pierre Vermeren,
Le récent échec du "printemps arabe" en Egypte et la destitution du président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, ont été accueillis avec soulagement à Alger, où le régime, à bout de souffle, doit rapidement désigner un successeur au président Abdelaziz Bouteflika, malade et âgé de 76 ans.
La maladie du président Bouteflika a précipité le pays dans une paralysie politique. Pour Pierre Vermeren, les grandes manœuvres ont commencé en vue de l'élection présidentielle de 2014. "On assiste à une mise à l'écart du clan présidentiel. C'est une période de régence un peu bizarre", analyse Pierre Vermeren. L'Algérie semble se diriger vers une "campagne qui permettrait d'opposer des personnalités du régime entre elles."
A Alger, la hantise de l'instabilité s'est intensifiée avec la montée en puissance des islamistes dans les pays de la région. Le souvenir des émeutes d'octobre 1988, la fin du processus électoral en 1992 après la victoire du FIS et la décennie noire qui a suivi (guerre civile qui a fait près de 200 000 morts) ont traumatisé les Algériens. "Ils ont déjà payé le prix du sang et savent que le régime est sorti renforcer et puissant de la guerre civile", rappelle l'historien. La grogne sociale reste toutefois toujours présente à l'image des grèves et émeutes sporadiques qui éclatent chaque. Les Algériens "attendent le passage de témoin pour reposer la question politique, estime Pierre Vermeren. Si une opportunité se présente, on peut imaginer que des événements politiques interviennent."