Pour la première fois depuis son accession au pouvoir en 1999, le chef de l’Etat a raté, un rendez-vous religieux. Il n’a pas assisté à la soirée de la célébration de Leilet El-Qadr, célébrée, comme chaque année, à la Grande Mosquée d’Alger.
Pourtant, lorsqu’il est entré au pays le mois dernier, Abdelaziz Bouteflika devait « reprendre ses activités » après une nouvelle période de convalescence. Sauf que tout pour la première fois où le chef de l’Etat était hospitalisé en France, cette fois encore, la période de convalescence ne semble pas être limitée dans la durée. En plus, l’évolution de l’état de santé d’Abdelaziz Bouteflika demeure méconnue. On sait juste qu’il souffre de « séquelles» causées par l’Accident vasculaire cérébral qui l’avait obligé à être hospitalisé en France depuis le 27 avril dernier.
Les Rendez-vous ratés
Il est vrai que depuis le retour d’Abdelaziz Bouteflika, les voix des partis et personnalités qui ont appelé à l’application de l’article 88 de la Constitution se sont presque éteintes. Par pudeur ou par simple tactique politique, ces formations politiques ne demandent plus –à l’exception notable du RCD et d’Ali-Fawzi Rebaïne- des élections présidentielles anticipées. La majeure partie des partis préfèrent plutôt attendre la date des élections, en 2014, pour espérer régler de manière définitive la succession de Bouteflika à la tête de l’Etat.
Mais les partisans d’Abdelaziz Bouteflika ont un autre avis. Ils persistent à vouloir voir leur champion gouverner même sur un fauteuil roulant. Gouverne-t-il en fait ? Rien n’est sûr. D’autant plus que les images montrées à l’aéroport de Boufarik n’étaient pas de nature à rassurer : l’homme apparaissait faible et immobilisé. Cependant, l’institution présidentielle donne l’impression de fonctionner. Puis, soudainement, l’agitation qui s’est emparée du personnel politique et diplomatique dont le sort est directement lié au chef de l’Etat, s’est arrêtée. Même Missoum Sbih qu’on disait partant de son poste d’ambassadeur à Paris est toujours en fonction.
En revanche, le Conseil des ministres, promis par Bouteflika lui-même lorsque Sellal et Gaïd-Salah lui avaient rendu visite en France, n’est pas près de se tenir. La Loi de Finances complémentaire pour 2013 peut également attendre.
Essaïd Wakli