La Banque africaine de développement (BAD) dévoile son rapport 2013 pour l’Afrique du nord. Cette zone géographique, connaissant depuis près de trois ans une fluctuation politique et économique, est mise sous la loupe. Pour assurer la reprise, la BAD qui se trouve dans 6 pays de l’Afrique du nord continue le déploiement de ses plans stratégiques.
Environ 13 nouvelles opérations ont rajeuni le portefeuille de la BAD, et ce au titre de la première année de son déploiement. Le secteur des infrastructures remporte le grand lot et se place en tant que principal domaine d’intervention de la Banque africaine de développement au Maroc.
Ceci vient compléter les actions antérieures de la BAD visant à accompagner le développement de l’attractivité du Maroc dans le paysage africain. Le deuxième domaine de concentration des interventions de la banque est celui du soutien aux réformes «multisectorielles», et ce dans une optique de réduction des fragilités structurelles de l’économie nationale. D’ici fin décembre, la BAD achèvera 7projets structurels, dont un qui sera bouclé en septembre prochain. Parmi les opérations qui seront bientôt achevées, celle du deuxième programme national des routes rurales auquel la BAD a accordé un prêt de 45 millions d’euros.
Il en est de même pour le troisième projet aéroportuaire qui verra le jour à fin décembre pour un prêt de 240 millions d’euros de la part de la BAD. Le projet de développement des réseaux de transport et de répartition de l’électricité figure également sur l’agenda 2013 , en parallèle à ceux du renforcement de la surveillance financière, du renforcement de la Caisse centrale de garantie et du projet d’appui technique au développement des infrastructures d’irrigation, un chantier auquel la BAD a attribué un don de 573.000 euros.
Le département de Donald Kaberuka établit, par ailleurs, un diagnostic de la région et émis en conséquent des recommandations relatives aux différentes tendances macroéconomiques. Le point fort de la vision de la BAD au Maghreb est le renforcement de la résilience économique. La situation actuelle de la région exige une analyse détaillée des vulnérabilités structurelles ainsi que l’adaptation d’une politique économique inclusive.
La Banque africaine de développement table également sur la consolidation du marché intra-maghrebin. Un réajustement des relations commerciales et financières s’impose permettant en perspective d’accélérer les efforts d’intégration économique à la fois aux niveaux régionale et international. Ceci permettrait également de libérer le potentiel économique de la région, de diversifier les exportations ainsi de créer plus de richesse sur le plan social.