LES GROUPES ESPAGNOLS EN FORCE DANS LE SECTEUR DES ÉNERGIES RENOUVELABLES
ILS VEULENT S’IMPLIQUER DAVANTAGE DANS LE FERROVIAIRE, L’AÉROPORTUAIRE ET LE E-GOUVERNEMENT
Après la France, l’Espagne semble également privilégier ce mode de coopération industrielle. Surtout qu’il s’agit d’un modèle qui «répond aux nouveaux impératifs de la mondialisation économique, qui a conduit à l’éclatement des chaînes de valeur», comme l’a indiqué Abdelkader Amara, ministre du Commerce et de l’Industrie, lors d’un atelier en marge du Forum d’affaires Maroc-Espagne, organisé à Rabat en début de semaine. Ce «co-développement passe par l’identification mutuelle de chaînes de valeur», a-t-il ajouté. Cela s’inscrit dans la logique de complémentarité des économies des deux pays (voir page 4).
Cette nouvelle orientation permettra de couper avec «l’image erronée du Maroc en tant que destination low-cost», a estimé Amara. Pour lui, l’attractivité du Maroc découle d’un mix d’opportunités qui résultent de l’amélioration du climat des affaires et de la visibilité offerte aux entrepreneurs dans un contexte international difficile. Son homologue espagnol a dû recadrer en précisant que «l’Espagne ne considère pas le Maroc comme une destination low-cost, mais plutôt une porte sur d’autres marchés». Dans cette opération, l’implication des entreprises dans l’identification des aspects de partenariat est primordiale. Surtout qu’il s’agit d’unités industrielles qui pourront favoriser le transfert de savoir-faire, d’innovation et de technologie, avec toutes les retombées positives sur les entreprises marocaines, a estimé le ministre espagnol. D’autant que les entreprises ibériques ont fait leurs preuves dans plusieurs domaines où elles sont leaders régionaux et mondiaux, comme l’a rappelé le Souverain espagnol Juan Carlos. Cela concerne plusieurs secteurs, dont celui des énergies renouvelables, dans lequel le Maroc a lancé un programme ambitieux.
Faut-il rappeler que la première tranche de la centrale thermo-solaire de Ouarzazate, remportée par un consortium mené par le saoudien ACWA, sera construite par le groupement espagnol Acciona-Sener-TSK. La gestion de cette centrale, dans le cadre du partenariat public-privé, sera menée par le groupe saoudien en partenariat avec les entreprises espagnoles.
L’implication des entreprises ibériques au Maroc ne se limite pas à l’énergie solaire, mais s’étend également à l’éolien. Que ce soit à Tanger ou à Essaouira, les turbines mises en place utilisent des technologies espagnoles. Idem pour les projets de dessalement et de potabilisation de l’eau, qui sont menés par des groupes comme Cadagua, Grupo Ferrovial, Acciona Agua… Parallèlement, si les Espagnols regrettent de n’avoir pas pu être impliqués dans le grand chantier de la Ligne grande vitesse, ils sont de plus en plus présents dans les autres marchés lancés par l’ONCF.
C’est le cas notamment de la signalisation et la sécurité ferroviaire conventionnelle. Et les groupes ibériques ne veulent pas en rester là. Ils comptent se lancer dans les marchés de sécurité routière, de gestion du trafic aéroportuaire, mais également des projets de e-gouvernement.
LES projets menés dans le cadre de la coopération technologique entre les deux pays sont favorisés par la mise en place de mécanismes financiers comme celui signé en 2008 via le Fonds pour l’internationalisation des entreprises. Ces prêts concessionnels ont permis notamment le lancement de projets comme la centrale thermique de Ain Beni Mathar, le parc éolien de Tanger, ou encore le système de contrôle et de gestion du plan de transport de l’ONCF. Tous ces projets ont été réalisés par des entreprises espagnoles. La réussite de cette orientation a poussé les gouvernements des deux pays à étudier, après la dernière réunion de haut niveau, la possibilité de mettre en œuvre de nouveaux instruments financiers, comme la ligne destinée aux PME.
M. A. M.
ILS VEULENT S’IMPLIQUER DAVANTAGE DANS LE FERROVIAIRE, L’AÉROPORTUAIRE ET LE E-GOUVERNEMENT
Cette nouvelle orientation permettra de couper avec «l’image erronée du Maroc en tant que destination low-cost», a estimé Amara. Pour lui, l’attractivité du Maroc découle d’un mix d’opportunités qui résultent de l’amélioration du climat des affaires et de la visibilité offerte aux entrepreneurs dans un contexte international difficile. Son homologue espagnol a dû recadrer en précisant que «l’Espagne ne considère pas le Maroc comme une destination low-cost, mais plutôt une porte sur d’autres marchés». Dans cette opération, l’implication des entreprises dans l’identification des aspects de partenariat est primordiale. Surtout qu’il s’agit d’unités industrielles qui pourront favoriser le transfert de savoir-faire, d’innovation et de technologie, avec toutes les retombées positives sur les entreprises marocaines, a estimé le ministre espagnol. D’autant que les entreprises ibériques ont fait leurs preuves dans plusieurs domaines où elles sont leaders régionaux et mondiaux, comme l’a rappelé le Souverain espagnol Juan Carlos. Cela concerne plusieurs secteurs, dont celui des énergies renouvelables, dans lequel le Maroc a lancé un programme ambitieux.
Faut-il rappeler que la première tranche de la centrale thermo-solaire de Ouarzazate, remportée par un consortium mené par le saoudien ACWA, sera construite par le groupement espagnol Acciona-Sener-TSK. La gestion de cette centrale, dans le cadre du partenariat public-privé, sera menée par le groupe saoudien en partenariat avec les entreprises espagnoles.
L’implication des entreprises ibériques au Maroc ne se limite pas à l’énergie solaire, mais s’étend également à l’éolien. Que ce soit à Tanger ou à Essaouira, les turbines mises en place utilisent des technologies espagnoles. Idem pour les projets de dessalement et de potabilisation de l’eau, qui sont menés par des groupes comme Cadagua, Grupo Ferrovial, Acciona Agua… Parallèlement, si les Espagnols regrettent de n’avoir pas pu être impliqués dans le grand chantier de la Ligne grande vitesse, ils sont de plus en plus présents dans les autres marchés lancés par l’ONCF.
C’est le cas notamment de la signalisation et la sécurité ferroviaire conventionnelle. Et les groupes ibériques ne veulent pas en rester là. Ils comptent se lancer dans les marchés de sécurité routière, de gestion du trafic aéroportuaire, mais également des projets de e-gouvernement.
Financement
LES projets menés dans le cadre de la coopération technologique entre les deux pays sont favorisés par la mise en place de mécanismes financiers comme celui signé en 2008 via le Fonds pour l’internationalisation des entreprises. Ces prêts concessionnels ont permis notamment le lancement de projets comme la centrale thermique de Ain Beni Mathar, le parc éolien de Tanger, ou encore le système de contrôle et de gestion du plan de transport de l’ONCF. Tous ces projets ont été réalisés par des entreprises espagnoles. La réussite de cette orientation a poussé les gouvernements des deux pays à étudier, après la dernière réunion de haut niveau, la possibilité de mettre en œuvre de nouveaux instruments financiers, comme la ligne destinée aux PME.
M. A. M.