Le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, s’est adressé aux Algériens. « On vous donne de l’argent, mais il faut travailler », a-t-il déclaré. Le gouvernement algérien a fait du travail des jeunes son cheval de bataille.
Les Algériens sont tenus de ne pas rechigner devant l’effort. Une thèse que le gouvernement défend pour inciter les jeunes, surtout, à travailler davantage. Une étude internationale de l’organisme européen INSEAD effectuée fin 2012, aurait abouti, selon certaines sources, à la conclusion que les Algériens sont très peu productifs par rapport à d’autres peuples de la planète. Et les résultats de cette enquête font froid dans le dos. L’Algérien produit à peine 6,2 dollars en une heure de travail. Ce qui reste, bien entendu, insignifiant. Devant cet état de fait, les autorités de l’Algérie semblent résolument décidées à prendre le taureau par les cornes. Et d’y apporter des correctifs nécessaires. Pousser les Algériens à plus d’effort est devenu leur crédo. « On vous donne de l’argent, mais il faut travailler », a déclaré le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal.En Algérie, cette politique d’emploi de jeunes a porté les fruits escomptés. Certains jeunes entrepreneurs ont même réussi à créer des emplois et de la valeur ajoutée. « Il y a plus de 75% des souscripteurs qui ont déjà commencé à payer », a précisé Abdelmalek Sellal qui est en tournée dans le sud de l’Algérie pour s’adresser aux jeunes qu’il a voulu pousser à plus d’effort et de rigueur. L’Etat algérien est déterminé à aider les jeunes à monter leurs affaires. Il va ainsi mettre en place des dispositifs pour les conseiller et les orienter. C’est dire que la balle est, désormais, dans le camp des jeunes qui ne doivent pas rechigner devant l’effort puisque le gouvernement continue de les encourager pour contracter des crédits à taux bonifiés.
« Pour être sincère, l’Etat algérien nous a aidés beaucoup. Je ne pense pas que les jeunes dans les autres pays du monde, même en Europe, bénéficient d’autant de largesses. J’ai, en ce qui me concerne, bénéficié d’un crédit que je m’échine à positiver pour monter mon entreprise et travailler arrache-pied pour réussir », nous fait remarquer un jeune entrepreneur dans la région de Kabylie.